Les Cahiers des ÉCO

Le FIFM envisage une année blanche !

Le Festival international du film de Marrakech envisage une année blanche afin de revenir plus fort en 2018. Le festival  serait à la recherche d’une agence internationale pour remplacer Le Public Système Cinéma, son partenaire depuis les débuts. Révélations.

Après avoir annoncé le non-renouvellement du contrat avec son agence internationale, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) serait en train de préparer l’année 2018 en mettant de côté l’édition 2017. Malgré le travail acharné des équipes qui sont actuellement en recherche active d’un remplaçant à l’agence Le Public Système Cinéma (LPSC), il serait peut-être trop tard d’envisager une édition 2017.

Le comité voudrait se concentrer sur une édition 2018 grandiose. Mais rien n’est encore sûr. Rappel des faits. Le FIFM se remettait tout doucement de la célébration de ses 16 printemps du 2 au 10 décembre dernier, une édition jugée plus faible que les autres au niveau des invités, du jury et des films en compétition (alors que le jury comptait des génies comme Bela Tarr et Bruno Dummont ainsi que de grands noms du cinéma en tant qu’invités), quand la nouvelle est tombée comme un couperet. Les contrats liant LPSC avec Bruno Barde (directeur artistique) et Mélita Tosan du Plantier (directrice) ne devraient pas être renouvelés en 2018.

De là, l’information circule comme une traînée de poudre, la rumeur enfle et une question cruciale se pose : que va devenir le festival ? Rappelons que Mélita Toscan du Plantier, figure emblématique du Festival qui l’a porté après la mort de son époux Daniel Toscan Du Plantier, travaillait avec acharnement pour attirer les plus grosses têtes d’affiche. Référence dans le milieu du showbusiness et du cinéma, elle est aussi une productrice de renom. C’est elle, en effet, qui a produit le film primé à Cannes de Fatih Akin «In the Fade». Elle travaille aussi sur le prochain film d’Isabelle Huppert. C’est dire combien Mélita Toscan du Plantier est passionnée par son métier.

D’ailleurs, elle considérait le FIFM comme son propre festival et se battait tous les ans pour sa réussite et arrivait à convaincre les plus grands artistes à y assister. «On continue à se battre en espérant que les choses, mondialement, finiront par s’apaiser. L’année dernière, on a eu beaucoup de chance d’avoir Francis Ford Coppola. Il a sauvé le festival parce que les membres du jury ont pris peur après les attentats du 13 novembre à Paris, la peur est quelque chose d’irrationnelle, on ne peut pas argumenter là-dessus. Il a fait un travail remarquable en apaisant les tensions et en convaincant son jury de venir quand même», avait-elle déclaré aux Inspirations ÉCO en décembre dernier. Pour elle, le FIFM est un challenge, un combat qu’elle mène avec une équipe chevronnée en mémoire de son défunt mari. Une équipe qui connaissait bien le festival et qui réussissait à ramener les plus grosses pointures du 7e Art de Martin Scorsese à Emir Kustirika en passant par Guillaume Canet, Marion Cotillard, Jeremy Irons etc…. Mais comment le FIFM pourra-t-il survivre et être cohérent après cette équipe passionnée, peut-être pas parfaite, mais qui connaissait le festival par cœur ? «C’est étonnant de se défaire d’une équipe à la 16e édition. Quand on connaît un festival comme celui-là par cœur, il faut continuer sur cette lancée et non pas l’arrêter. Si l’agence a fait une erreur, on sort le carton jaune, pas le carton rouge. C’est une décision radicale et dangereuse pour un aussi beau festival qui évoluait bien», confie un membre du comité d’organisation du Festival de Cannes.

Depuis, les bruits courent que le FIFM serait en voie de disparation. Il n’en est rien. Le FIFM souhaite revenir plus fort et grandir encore et encore. Il est à la recherche de l’agence qui remplacerait Le Public Système Cinéma. Les négociations vont bon train avec des Français, des Italiens, des Allemands et des Américains. Le comité d’organisation fait de son mieux pour être dans les délais et ne pas reporter l’édition 2017, tâche qui s’avère difficile, mais pas impossible. Cependant le comité d’organisation n’écarterait pas l’option de l’année blanche pour faire une édition 2018 marquante, digne d’un grand festival international de cinéma. Affaire à suivre.



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