Les Cahiers des ÉCO

Intégration du Maroc dans la CEDEAO : Dakar, Bissau et Niamey disent «oui»

Le ministre des Affaires étrangères mène une tournée dans le continent pour porter, aux chefs d’États, la volonté du Maroc d’intégrer la famille oust-africaine. Une visite qui l’a jusque-là mené au Sénégal, en Guinée-Bissau et au Niger. Les feedbacks sont très positifs.

La campagne diplomatique pour l’adhésion du Maroc à la CEDEAO bat son plein. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a enchaîné, durant les derniers jours, les contacts avec les gouvernements africains à ce titre. Et il faut dire que les actions de Mezouar sont de loin fructueuses. Samedi 18 mars, en effet, Mezouar a été reçu à Dakar par le président Macky Sall pour porter un message écrit du roi Mohammed VI relatif à l’intégration du Maroc dans la CEDEAO. À Dakar, tant les officiels marocains que sénégalais ont tenu à rappeler que le Sénégal «est et restera le premier allié du Maroc en Afrique». D’ailleurs, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, avait même affirmé, il y a quelques mois, lors d’un point de presse, que le Maroc est l’un des quatre fondamentaux de la diplomatie sénégalaise, aux côtés de la France, de l’Arabie Saoudite et des Etats-Unis. Cela étant, le président Macky Sall a réitéré à l’émissaire du roi, tout son engagement et l’engagement de son pays aux côtés du Maroc et de son roi.

Le chef de l’Etat sénégalais «a beaucoup apprécié la démarche et considère que la place naturelle du Maroc est aussi au sein de la CEDEAO». Au Sénégal, de l’avis de plusieurs observateurs, cette entrée du Maroc dans la famille ouest-africaine, si elle se concrétise, fera de la région la 16ème puissance économique mondiale. S’il y a quelques réticences, notamment dans certaines franges du patronat sénégalais, l’arrivée du Maroc à la CEDEAO est, en revanche, perçue par beaucoup d’acteurs comme étant une énorme opportunité pour les investissements et le commerce. L’apport sera considérable en terme humain, économique et d’attractivité des investissements, du développement et de complémentarité entre les économies, note Mezouar, faisant également état de «ce que peut apporter modestement le Maroc» en matière de contribution dans des secteurs sensibles et importants, tels que le développement de l’agriculture, les infrastructures et aussi les aspects liés à la sécurité.

Durant le week-end dernier, également, Mezouar faisait une autre déclaration de taille à propos de ce dossier. Le chef de la diplomatie marocaine a en effet assuré avoir reçu, samedi à Bissau, les garanties du président bissau-guinéen de soutenir l’intégration du Maroc à la CEDEAO. Après une audience avec le chef de l’Etat, Mezouar a ainsi annoncé à la presse avoir reçu l’assurance que «la Guinée-Bissau est 100% disponible pour soutenir l’intégration du Maroc dans la CEDEAO». Il a souligné « les excellentes relations historiques d’amitié, culturelle et économique existant entre Rabat et quinze états membres de la CEDEAO ».Dans la lignée de ces contacts, il faut le dire très positifs, Mezouar a entamé cette semaine par une rencontre (lundi 20 mars à Niamey) du président de la république du Niger, Mahamadou Issoufou lequel a déclaré soutenir entièrement la d’intégration du Maroc à la famille de la CEDEAO.

Pour le président Issoufou, Cette organisation est «un espace naturel pour le Maroc, compte tenu des liens historiques et d’amitié entretenus par le royaume avec les pays de la région, mais aussi eu égard aux initiatives et actions entreprises par SM le roi et par le Maroc au profit de cet espace». 


En filigrane de la visite au Niger…

Profitant de sa visite au Niger, Salaheddine Mezouar a également abordé avec le président nigérien la mission qui a été confiée au chef de l’Etat nigérien par ses pairs, lors du Sommet africain de l’action présidé par le roi Mohammed VI, et relative au développement durable et à la lutte contre les changements climatiques dans le Sahel. « Nous avons évoqué avec le président Issoufou l’état d’avancement des travaux de cette commission et nous avons convenus de passer, en juin prochain, à la phase de finalisation après validation », a indiqué Mezouar. Des questions se rapportant au Lac du Tchad et au Niger, ont été également au menu de l’entrevue qui a abordé les programmes de développement économique et les projets de nature notamment à faire reculer la désertification, et permettre le développement d’activités génératrices de revenus pour les populations locales, ainsi que le développement des énergies propres et le renforcement des échanges entre les différents pays de la région, a souligné Mezouar.


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