Les Cahiers des ÉCO

Bourse : Les valeurs à suivre en 2017

L’année 2017 devrait marquer la continuité de la reprise du marché boursier marocain entamée en 2016. Certaines valeurs de la place représentent une bonne opportunité de placement grâce à leurs performances appréciables et leurs perspectives rassurantes. 

La place casablancaise entame l’année 2017 «sous de bonnes couleurs». En effet, le Masi marque une performance dans le vert à 6,36%, atteignant 12.385,21 points, et le Madex atteint une performance de 6,45% à 10.162,21 points le 31/01/2017. Fondamentalement, la reprise du marché boursier en 2016 est propulsée par l’amélioration de la capacité bénéficiaire semestrielle des sociétés cotées (progression de 14,3% à 15,2 MMDH de la masse bénéficiaire des sociétés cotées). D’autres éléments favorables sont venus renforcer la confiance des investisseurs envers le marché des actions tels que l’introduction en Bourse de SODEP-Marsa Maroc, ainsi que la concrétisation de la fusion entre Lafarge et Holcim, qui s’est accompagnée de la distribution, par la nouvelle entité, d’une grande partie de la prime de fusion. Ainsi, certaines valeurs boursières pourraient s’avérer être de bons placements pour l’année 2017. En effet, dans un contexte économique toujours difficile, il n’est pas évident de trouver des placements qui concilient rendement, performance et sécurité. Pour autant, certains titres cotés sur la place casablancaise représentent un bon placement, affichant des performances appréciables et des perspectives rassurantes. Il est par ailleurs important de noter qu’au-delà de la performance recherchée cette année, il conviendra d’adapter ses placements en fonction de sa propre stratégie d’investissement en prônant les valeurs de croissance, de rendement ou encore de fonds de portefeuille. Tour d’horizon sur les différentes valeurs qu’il faut suivre en 2017.

Des titres à fort potentiel
À l’image des valeurs qui peuvent s’avérer très intéressantes et à fort potentiel, représentant un bon placement «long-termiste», on recense HPS. Déjà, le titre profite d’un fort potentiel de croissance, tant au niveau technique que fondamental. Pour les analystes que nous avons contactés, HPS se présente plutôt comme une valeur de fonds de portefeuille à garder sur un horizon de 3 à 4 ans. Par ailleurs, sur le plan des réalisations financières, celles-ci ne sont plus au même niveau que les précédentes. En effet, la société avait changé, progressivement courant 2014, son mode de commercialisation, passant d’une vente de licence à un prix conséquent, générant un chiffre d’affaires important, à une facturation adossée au nombre de transactions gérées par sa plateforme. Une transition qui donne déjà des fruits, mais qui demeurent insuffisants d’après de nombreux analystes.

En effet, ladite société devra tirer progressivement profit de la hausse de l’activité de ses clients, ce qui garantit une hausse des revenus futurs. Déjà, d’après les analystes d’Alpha Mena, HPS fait partie des titres qui recèlent encore du potentiel, avec un upside de 59,1%. Addoha n’est pas en reste. Elle fait partie des valeurs dont le potentiel n’est pas à ignorer, suite notamment à l’amélioration de ses agrégats financiers. Le plan de restructuration entamé par le spécialiste immobilier «Plan Génération Cash» a de plus en plus de retombées positives sur les indicateurs de rentabilité du groupe.

Le premier semestre de l’année 2016 a enregistré une baisse des charges financières de près de 21% par rapport au premier semestre de 2015. La significative chute desdites charges a eu un impact positif sur les résultats, d’après les analystes que nous avons contactés. Notons que les améliorations des chiffres financiers d’Addoha se sont poursuivies tout au long du deuxième semestre de 2016, contribuant de ce fait à encourager la tendance baissière des coûts financiers, suite, notamment, à la réduction du volume de la dette, ainsi qu’à la réduction du coût de financement global du spécialiste immobilier. Ces améliorations sont la résultante du déploiement du «Plan Génération Cash (PGC), initié par Addoha, que nous recommandons à l’achat, et qui semble plus efficace que prévu. Selon la dernière publication de la société, son chiffre d’affaires 2016 devrait croître de 4,7% à 7,44 MDH, dont 47% proviennent de la vente de son ancien inventaire», nous a confié Aymen Soufi, analyste auprès d’Alpha Mena (Voir Cahier Épargne et investissement du 30 janvier 2017). À noter que la valeur bénéficie d’une performance de 12,26% depuis le début de l’année au 31/01/2017, encouragée par les bonnes perspectives de l’entreprise. Toujours dans une vision de placement à long terme, on retrouve le titre Label’Vie, qui continue de bénéficier d’un fort potentiel de croissance. D’après les analystes que nous avons contactés, l’entreprise a su tirer profit de la poursuite de son plan de développement, surtout avec l’arrivée à maturité des anciens points de vente et l’ouverture de nouveaux magasins, chose qui a renforcé l’activité du distributeur.

Selon ces mêmes analystes, il est préférable de conserver la valeur Label’Vie dans les portefeuilles à long terme, au regard de son bon comportement boursier, ainsi que de ses solides fondamentaux. Côté indicateurs, le titre bénéficie d’un BPA (Bénéfice par action) de 31,88 DH et du plus haut pay-out (taux de distribution) avec 98,74%. Par ailleurs, le gearing, lui, atteint les 134%, ce qui peut s’avérer alarmant quant à la santé de la trésorerie de l’entreprise. Toutefois, ce taux reste compréhensible vu que le groupe Label’Vie est en pleine phase de croissance et d’investissement, ce qui induit le recours à des ressources financières, dont l’endettement. Pour ce qui est des perspectives du distributeur, les nouvelles ouvertures lui permettront de renforcer son réseau. Le plan de développement du groupe prévoit, en effet, de passer de 65 à 116 points de ventes à l’horizon 2018, pour une surface totale de 260.000 m². Marsa Maroc jouit aussi de la faveur des analystes. Le spécialiste portuaire dispose d’une bonne visibilité jusqu’à 2056 grâce à des contrats de concession de très longue durée. Avec notamment le deuxième quai à conteneurs de «TangerMed II» qui est le plus gros projet stratégique que mène actuellement Marsa Maroc puisque c’est la filiale de Marsa International Tanger Terminal, basée dans la zone franche, qui chapeaute le projet et qui devrait impacter positivement les revenus de la firme à long terme. Un autre point fort de Marsa Maroc réside dans sa structure bilancielle saine, caractérisée par une dette nette négative à -1,347 MMDH en 2015 et un solde de trésorerie nette positif.

En 2016, Marsa Maroc a fait preuve de réactivité face à une conjoncture difficile dont la baisse du trafic de phosphate et de ses dérivés de près de 4%, l’arrêt de l’activité de la Samir qui a entraîné le recul des importations des hydrocarbures et la régression du trafic de céréales réalisées par les opérateurs céréaliers, du fait de la bonne campagne agricole de cette année, rappellent les analystes. En effet, la firme adopte désormais la stratégie de modification de son mix produit en faveur de trafics plus rémunérateurs tels que le conteneur et les produits raffinés puisque le trafic du pétrole brut, qui représentait 1,5 million de tonnes un an auparavant, a été complètement suspendu. «Nous restons confiants quant à la bonne performance opérationnelle de la firme et quant à sa bonne visibilité sur le long terme. Malgré l’intensification de la concurrence avec le risque de perte des parts de marché, Marsa Maroc est devant une ouverture d’opportunités d’investissement intéressante soit à l’échelle internationale, avec la possibilité de se développer en Afrique, soit à l’échelle locale avec la mise en service de plusieurs nouvelles infrastructures portuaires sur les 10 prochaines années, notamment à Safi Grand Vrac, Nador West Med, Kenitra Atlantique et Dakhla Atlantique», nous a récemment confié Salma Kharbachi, analyste financière à Alpha Mena.

Des valeurs de rendement
S’agissant des valeurs de rendement, elles sont très convoitées par les investisseurs au regard de leurs Dividend Yield. Dans ce lot de valeurs, figure notamment le titre Afriquia Gaz, dont le développement commercial s’est renforcé à vue d’œil à l’issue du second semestre 2016 et surperforme les réalisations du premier semestre 2015, pour avoisiner les 520.000 tonnes, soit une avancée de 5,7%. Pour sa part, le résultat d’exploitation se bonifie de 8,4%, s’affichant à 300,9 MDH pour le premier semestre 2016 contre 277,5 MDH pour le premier semestre 2015, une évolution induite par l’optimisation du cycle d’exploitation. Au final, la performance nette pour le premier semestre 2016 s’améliore de 4,9% par rapport au premier semestre 2015. S’appuyant sur un bilan financier positif, elle s’affiche à 221 MDH pour le premier semestre 2016 contre 210,7 MDH un an plus tôt. Du côté du comportement boursier de la valeur, celle-ci maintient son équilibre, affichant une contre-performance de 0,94% depuis le début de l’année. Pour de nombreux analystes, Afriquia Gaz se positionne clairement comme une valeur de rendement. Son business model intégré et la stabilité de sa marge au niveau de son produit phare (gaz conditionné) sont autant de raisons qui lui confèrent ce statut tant recherché par les investisseurs durant les cycles baissiers. De même, d’après certains professionnels du marché, le spécialiste de distribution de GPL s’en sort «plutôt bien», dans un contexte sectoriel en mutation, qui a connu plusieurs rebonds avec notamment l’arrêt de la Samir, la libéralisation du secteur ou encore la baisse du cours du baril à l’international. Côté indicateurs, rappelons que la valeur affiche un rendement de dividende (DY) de 4,5% et un ratio pay-out de 85,81% (le deuxième du secteur).

Autre valeur de rendement qui pourrait susciter l’intérêt des investisseurs: Taqa Morocco. La filiale d’Abu Dhabi National Energy continue sur sa lancée sur la place casablancaise, avec une variation year-to-date de 2,63%. Concernant ses agrégats financiers, Taqa Morocco a clôturé le premier semestre de l’année 2016 sur un niveau d’activité en légère baisse, marqué par un chiffre d’affaires en repli de 7% à près de 4 MMDH, par rapport à celui du premier semestre de l’année 2015 (4,3 MMDH). Cette contre-performance revient entre autres à l’impact de la diminution du taux de disponibilité des unités 5 et 6 à 86,8% contre 96,6% une année auparavant, en lien notamment avec la réalisation de la révision mineure de l’unité 5, outre une diminution des frais d’énergie de 11% suite à l’évolution du prix d’achat du charbon, avait indiqué l’entreprise dans un communiqué publié lors des résultats semestriels de l’année 2016.

Pour sa part, le résultat net consolidé se maintient à 615 MDH. Pour ce qui est du résultat net part du groupe (RNPG), celui-ci a pu réaliser un accroissement de 5% à 467 MDH. Côté perspectives, Taqa Morocco compte poursuivre ses efforts pour la réalisation de ses résultats prévisionnels 2016 conformément à son business plan, d’après le même communiqué. Les équilibres bilanciels de Taqa Morocco ainsi que sa structure financière solide lui permettent d’être à la recherche de nouveaux relais de croissance. Déjà, à fin juin 2016, la trésorerie nette de l’entreprise s’est fixée à 3,95 MMDH, en hausse de 28,9% par rapport au 31/12/2015, tandis que l’endettement net s’est allégé de 11,6% à 10,531 MDH. Sur un autre registre, soulignons que Taqa Morocco avait reçu, en juin 2016, un avis de vérification de la part de l’administration fiscale portant sur la TVA pour la période 2008-2015, et sur l’IS et l’IR pour la période de 2012-2015 d’après les analystes d’Upline Securities. Et ceux-ci d’indiquer: «Nous restons dans l’attente de nouvelles informations concernant cet avis de vérification».

Les minières sont-elles à éviter ?
Pâtissant d’un effet de base défavorable, les minières cotées ont affiché, au titre du premier semestre 2016, des résultats en demi-teinte. Ainsi, en dépit d’un effet volume favorable, les minières ont subi de plein fouet la baisse des cours, en particulier ceux du cuivre (-21%), du cobalt (-21%), du zinc (-16%) et de la fluorine (-16%). D’après les professionnels du marché, les minières cotées devraient largement se rattraper au cours de la deuxième moitié de 2016 après un premier semestre décevant. Déjà, les analystes d’Upline tablent pour 2016 sur une légère appréciation du chiffre d’affaires consolidé des trois minières cotées de 1,9% à 5,912 MMDH. Cette performance est principalement tirée par Managem et SMI, dont les revenus devraient s’améliorer respectivement de 2,2% et 7,5%, d’après les mêmes analystes. Côté rentabilité, en dépit d’un premier semestre en repli, les minières cotées devraient se rattraper au second semestre de 2016 pour clôturer l’année sur une légère baisse de 5,6% de la capacité bénéficiaire à 595,6 MDH, d’après les estimations d’Upline Securities. Côté perspectives, en 2017, les réalisations des minières devraient accélérer la tendance haussière avec un chiffre d’affaires consolidé de 6,64 MMDH (+12,4%) et un RNPG de 757,4 MDH (+27,2%), relève la même source. Notons que cette appréciation des résultats est attribuable à l’ensemble des minières. Ainsi, les analystes de la place recommandent de conserver les trois valeurs dans les portefeuilles.

Les «blue chips»
Les «blue chips», ou «grandes capitalisations» sont considérées par les investisseurs comme des valeurs de fonds de portefeuille. Maroc Telecom fait indéniablement partie ce type de valeur. Ayant contribué à hauteur de 467,82 points à la hausse du Masi, cette performance revient notamment aux bonnes assises du spécialiste télécoms, qui a pu réaliser une progression de 4,6% du chiffre d’affaires consolidé. L’EBITDA et l’EBITA progressent de respectivement 1,4% et 3,2% sur les neuf premiers mois de l’année, et le RNPG du groupe s’apprécie, lui, de 3%», poursuivant la croissance des revenus au Maroc (+2,4% au troisième trimestre) grâce à l’essor des activités Fixe (+2,4%) et au retour à la croissance de l’activité Mobile au troisième trimestre (+1,8%). D’après les analystes d’Upline, cette rentabilité revient à la soutenabilité des filiales africaines dont le chiffre d’affaires progresse de 8,8% à base comparable. De même, suite au fort engouement pour la Data Mobile suite au déploiement accéléré du réseau 4G+ au Maroc, notons une progression importante du parc (+17%) et du trafic Data (+84%) sur les neuf premiers mois de l’année 2016, d’après un communiqué publié par Maroc Telecom. Du côté de son comportement boursier, la valeur poursuit son trend haussier entamé depuis le début de l’année, atteignant un cours de 151,40 DH pour une performance de 6,62%. Les analystes de la place recommandent de conserver la valeur dans les portefeuilles.

Autres actions faisant partis des blue chips, «les bancaires». Déjà, au titre des six premiers mois de l’année 2016, les banques cotées ont enregistré des résultats globalement satisfaisants. Ainsi, malgré un contexte marqué par le resserrement des marges d’intermédiation sur le marché marocain, le PNB consolidé du secteur a affiché une progression de 5,9% à près de 28.490 MDH. Cette croissance est imputable à la bonne performance du résultat des opérations de marché (baisse des taux sur la valorisation des obligations), combinée à la hausse de la contribution des activités de la banque de détail à l’international des trois groupes bancaires marocains, à savoir BCP, Attijariwafa bank et la BMCE, selon les analystes d’Upline Securities. Déjà, Attijariwafa bank a conclu le premier semestre 2016 en réalisant des performances satisfaisantes et en améliorant ses positions de marché sur la quasi-totalité des lignes métiers dans ses différents pays de présence.

Le semestre a également été marqué par le lancement du plan stratégique «Énergies 2020» qui a pour ambition de consolider la position continentale du groupe. Notons qu’au titre du premier semestre 2016, le produit net bancaire a crû de 3,5% à 10,1 MMDH, porté par l’ensemble des compartiments, marge d’intérêt (+0,2%), marge sur commissions (+11,6%) et résultat des activités de marché (+7,9%). Le résultat net consolidé enregistre pour sa part une progression de 7,1% à 3 MMDH grâce à la capacité confirmée du groupe en matière de maîtrise des charges (+5,4%) et de gestion proactive des risques (-5%). Le résultat net part du groupe s’élève, lui, à 2,5 MMDH, en accroissement de 7,9%. La rentabilité financière s’améliore avec un RoE de 15,5% et un RoA de 1,4%. La croissance a été particulièrement tirée par la Banque de détail à l’international qui voit ses indicateurs s’améliorer significativement avec des contributions au produit net bancaire, au résultat net consolidé et au résultat net part du groupe en croissance de, respectivement, 9,4%, 34,9% et 58,6%. Du côté de la BCP, nul doute que c’est une valeur à détenir.

En effet, le produit net bancaire semestriel du groupe ressort à 8,132 MMDH au premier semestre de 2016, en progression de 5,5% par rapport à la même période de 2015. Pour sa part, le résultat des activités de marché enregistre un accroissement de 18,4% à 1,469 MMDH, suite notamment à la baisse des taux constatée au premier trimestre de l’année en cours. De son côté, le résultat brut d’exploitation se hisse à 4,125 MMDH, en augmentation de 5,1%. Le coefficient d’exploitation semestriel s’élève quant à lui à 49,3% contre un seuil de 49,1% un exercice auparavant. Pour ce qui est du résultat opérationnel, celui-ci se situe à 2,360 MMDH, en retrait de 1,6% par rapport aux six premiers mois de l’exercice 2015 en raison principalement de la montée du coût du risque consolidé de 15,4% à 1,765 MMDH, contre 1,529 MMDH durant la même période de l’année antérieure. Côté perspectives, le groupe a réaffirmé son ambition de développement en Afrique subsaharienne à travers la poursuite de l’extension de ses activités sur le continent. Dans ce sens, notons que le premier semestre de l’année 2016 a connu l’ouverture d’une première succursale de la Banque Atlantique de Guinée-Bissau, ce qui permet d’étendre la présence du groupe à l’ensemble des pays de la zone UEMOA. De même, dans l’optique d’affirmation de son inclusion financière en Afrique, la filiale Atlantic Microfinance for Africa (AMIFA) s’est engagée dans un programme ambitieux d’extension et prévoit la création de trois nouvelles filiales d’ici la fin de l’année. 


Farid Mezouar
Directeur général de Fl Market

À Flm, pour 2017, nous préférons opérer une sélection basée sur une méthodologie inspirée de la philosophie de Benjamin Graham. Plusieurs filtres seront appliqués aux sociétés cotées, le premier étant la pertinence du modèle économique. Il est très important d’avoir une marque reconnue et un business model rodé comme c’est le cas par exemple d’Addoha. Par la suite, les ratios de valorisation retenus seront ceux basés sur les agrégats financiers normatifs ou récurrents. En effet, un faible P/E ou un bon D/Y doit être récurrent pour être pris en compte. En particulier, le dividende doit être issu des cash-flows disponibles. Enfin, parfois, comme pour Risma par exemple, c’est la valeur patrimoniale qui est prise en compte vu qu’il s’agit d’achat de murs même si l’opérateur est actionnaire minoritaire d’Accor Gestion Maroc.


Kais Kriaa
Directeur recherche à Alpha Mena

Le Maroc, trop cher !
Dans notre dernier commentaire sur la couverture marocaine d’AlphaMena (32 valeurs, une capitalisation boursière de 53,314 milliards d’euros), nous avions mis l’accent sur l’impressionnante performance affichée par cet univers, mais ce premier mois de 2017 n’est pas des moindres. Depuis le 1er janvier 2017, l’univers marocain poursuit son envolée, signant une hausse de plus de 6,3% (7,42% pour le MASI). Cette performance n’est désormais plus justifiée, à nos yeux. Au mois de juillet 2016, quand le MASI faisait plus de 7,6% (depuis le 1er janvier 2016), les actions marocaines étaient chères dans l’absolu, mais il y avait encore du potentiel, en comparaison avec les autres marchés. En utilisant le jargon du marché, la prime relative des actions marocaines était encore basse, à seulement 5%, alors que la prime historique était à plus de 21% (sur la base PE). Néanmoins, la fin de l’année 2016 avait dépassé toutes les attentes, durant laquelle les gains du principal indice marocain ont atteint 30,4%. Aux cours actuels, la prime de notre univers, sur la base du PE 2017, a atteint les 30%, un niveau très élevé qui ne peut pas être justifié par la croissance des bénéfices attendue en 2017 (+7,44% après les 11,7% anticipés pour les bénéfices en 2016).


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