Politique

Campagne électorale. Les grands partis misent sur Casablanca

Le démarrage de la campagne électorale a été marqué par la forte couverture des partis politiques de toutes les circonscriptions de la capitale économique pour le double scrutin législatif et communal.

Les candidats, en lice pour les prochaines élections législatives et communales à Casablanca, n’ont pas eu besoin d’un round d’observation pour entamer leurs campagnes électorales au sein de la ville.

C’est durant le week-end que la campagne a atteint son pic dans l’ensemble des circonscriptions, en vue de faire connaître leurs objectifs pour le prochain mandat. Le respect des exigences sanitaires a été quant à lui la grande priorité.

Durant leurs tournées dans les quartiers, les candidats ont été enclin à être accompagnés par des équipes réduites, de même que les contacts renoués avec les citoyens casablancais ont permis de tirer plusieurs conclusions sur les priorités des habitants, essentiellement pour les candidats des conseils communaux qui forment l’ossature de cette campagne.

«Durant ces premiers jours, l’impact de la pandémie devrait être géré avec prudence, de même que le recours aux réseaux sociaux s’est avéré comme un mode complémentaire, mais qui est devenu la base de la campagne électorale», indique un candidat à propos de l’apport des modes digitaux dans la campagne à Casablanca.

«L’enjeu durant cette étape du démarrage est de pouvoir toucher le maximum des électeurs par des messages simples, mais aussi forts, de la part de chaque parti, tout en dotant les meetings réduits d’une large couverture à l’intérieur des quartiers à travers les hauts parleurs», ajoute la même source.

Il s’agit en fait d’une adaptation au dispositif préventif contre la pandémie, mais aussi permettre aux grands partis politiques, en lice pour le double scrutin du 8 septembre, de mener une campagne efficace qui réussirait à convaincre les habitants de la ville à participer de manière massive aux prochaines élections.

Il faut dire aussi que le faible taux de participation enregistré durant les dernières élections plane sur les composantes politiques de la ville.

Une place importante dans les messages des partis favoris pour remporter les sièges parlementaires, régionaux et communaux qui ont insisté sur la nécessité de participer au scrutin en vue de dégager une élite dotée de la légitimité requise pour défendre les intérêts des habitants de la ville.

Un nouveau déploiement

La fixation des seuils du financement de la campagne électorale ainsi que la réduction des charges des partis politiques, en raison de l’annulation d’une série de mesures qui étaient appliquées durant les campagnes précédentes, ont obligé les grands partis à changer de méthode de déploiement à l’intérieur des circonscriptions.

Ainsi, que ce soit pour le PJD, l’Istiqlal, le PAM ou le RNI, l’enjeu principal est de renouer le contact avec la base électorale durant tous les jours de la campagne, à travers une programmation qui tienne compte des exigences imposées par les mesures sanitaires, tout en favorisant la visibilité des couleurs et des emblèmes des partis.

«L’objectif est de permettre aux citoyens de vivre cette campagne avec le sentiment qu’elle monte en degré au fil des jours, et cela, jusqu’à la veille du scrutin», indique un candidat pour les communales de Casablanca, qui ajoute que «tous les partis politiques ont ce souci primordial de créer un climat propice pour améliorer le taux de participation».

À côté du changement qui a affecté le plan d’implantation dans les quartiers, les grands partis ont également favorisé le recours à leurs candidats, tête de liste, en vue de présenter leurs programmes, ainsi que de tirer profit des plages horaires qui leurs sont accordés dans les médias audiovisuels pour renforcer leur offre de communication.

À noter que les autorités locales de la ville ont été également mobilisées durant cette période en vue de veiller au respect des interdictions prévues par le code électoral, notamment l’usage des locaux, des équipements et des véhicules qui appartiennent à la collectivité publique.

Les petits partis faiblement représentés

Si la campagne électorale a atteint sa vitesse de croisière pour les grands partis, les petites formations semblent avoir toujours de la peine à atteindre la visibilité souhaitée durant les jours qui suivent cette campagne électorale.

En effet, les faibles dotations, transférées aux petites formations, ne leur permettent pas de rivaliser avec les partis qui ont des seuils électoraux leur permettant de couvrir l’ensemble des circonscriptions électorales de la ville.

C’est probablement pourquoi l’impact de la campagne sur les petits partis sera minime, que ce soit de l’information des électeurs sur le contenu de leurs programmes électoraux, ou pour leurs futures alliances électorales après les élections, notamment lors de la constitution des conseils élus.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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