Un nouveau cessez-le-feu dans la Ghouta
La Syrie a accepté de mettre en place un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, région rebelle proche de Damas où un accord de «désescalade» avait déjà été instauré, a rapporté l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura. «Je viens d’être informé par les Russes lors de la réunion du P5», qui a rassemblé mardi à Genève des représentants des membres permanents du Conseil de sécurité.
«Ils ont proposé un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale et le gouvernement syrien a accepté sans aucune réticence», a déclaré le diplomate aux médias, à l’issue d’une rencontre avec la délégation de l’opposition syrienne.
Assiégée depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad, la Ghouta est l’une des dernières régions rebelles en Syrie. Elle fait partie des quatre zones de désescalade mises en place à travers le pays pour faire reculer les violences, mais au cours des dernières semaines, la région a été victime des frappes aériennes et d’artillerie suite aux tirs des rebelles sur des secteurs de Damas, la capitale syrienne.
Au début du mois, l’ONU avait demandé l’évacuation de 400 malades, dont 29 étaient alors en danger de mort, de la Ghouta orientale, où quelque 400.000 habitants subissent de graves pénuries de nourriture et de médicaments. Malgré l’insécurité, le Programme alimentaire mondial (PAM) est parvenu à distribuer une aide alimentaire à plus de 110.000 personnes dans la Ghouta orientale depuis septembre. L’annonce de ce cessez-le-feu intervient alors qu’un convoi transportant nourriture et médicaments est entré mardi dans la région, selon l’ONU.
