Séisme : nombreuses victimes en Turquie et en Syrie
Un séisme de magnitude 7,8 a touché, lundi, la Turquie et la Syrie. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le bilan macabre s’établit à 550 morts et des centaines de blessés.
On a enregistré au moins 284 morts et 2.323 blessées en Turquie, a déclaré le vice-président Fuat Oktay, lors d’une conférence de presse. Il a précisé que 70 personnes avaient été tuées dans la province de Kahramanmaras, où se trouvait l’épicentre du séisme, ainsi que 20 autres à Osmaniye, 18 à Sanliurfa, 14 à Diyarbakir et 13 à Adiyaman. Les secousses ont également été ressenties au Liban et à Chypre. Au moins 237 autres personnes auraient perdu la vie en Syrie, selon le ministère de la Santé, qui évalue le nombre de blessés à 639. Selon l’institut sismologique américain USGS, le tremblement de terre a eu lieu à 4 h 17 locales (1 h 17 GMT), à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres. L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne.
Ce séisme est le plus important en Turquie depuis celui du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. À noter que vingt-huit personnes ont été tuées dans la province d’Adiyaman, a annoncé lundi son gouverneur, faisant état d’une centaine de bâtiments effondrés. Au moins 23 personnes ont également trouvé la mort, et 420 autres blessées dans la province de Malatya, a annoncé son gouverneur à la chaîne publique TRT. Le gouverneur de Sanliurfa a, quant à lui, fait état de 18 morts et 30 blessés dans sa province. Au moins six autres ont été tuées dans celle de Diyarbakir, a indiqué son gouverneur.
L’aide internationale sollicitée
«Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C’est un appel à l’aide, y compris internationale», a indiqué le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, sur la chaîne Haberturk.
«Nos équipes sont en état d’alerte pour secourir les survivants», ont aussi affirmé, sur Twitter, les Casques blancs syriens, des secouristes engagés dans les zones rebelles en Syrie.
Cinquante répliques auraient été enregistrées en Turquie. Le gouverneur de la province de Gaziantep a appelé les habitants à se rassembler dehors malgré le froid, tandis que le chef du Diyanet, l’organisme public turc chargé d’encadrer le culte, à appeler les gens dans le besoin à trouver refuge dans les mosquées. Soulignons que les secouristes, la défense civile, ainsi que les pompiers, tant du côté turc que syrien, étaient à l’œuvre, lundi matin, pour tenter d’extraire d’éventuelles victimes des décombres. Il importe de préciser que la Turquie est située sur l’une des zones sismiques les plus actives du monde.
Pour rappel, fin novembre, un tremblement de terre de magnitude 6,1 a déjà frappé le nord-ouest du pays, provoquant une cinquantaine de blessés et des dégâts limités, selon les services de secours turcs. En janvier 2020, un séisme de magnitude 6,7 a touché les provinces d’Elazig et de Malatya (Est), faisant plus de 40 morts. 114 morts et plus de 1.000 blessés avaient été dénombrés, en Turquie, en octobre de la même année, suite à un tremblement de terre de magnitude 7, en mer Égée.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO