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Pollution plastique : le chef des négociations appelle à accélérer les travaux

Les négociations qui ont démarré lundi à Busan, en Corée du Sud, en vue de l’adoption d’un traité mondial contre la pollution plastique avancent trop lentement et doivent être accélérées «de manière significative», a estimé mercredi le chef des pourparlers.

«Les progrès ont été trop lents. Nous devons accélérer nos travaux de manière significative», a reconnu le diplomate équatorien qui préside la négociation, Luis Vayas Valdivieso, devant les délégués réunis en séance plénière. Les représentants de plus de 170 pays planchent depuis lundi sur le texte d’un traité contraignant destiné à combattre le fléau de la pollution plastique.

Après deux ans de négociations, ils ont jusqu’à dimanche soir pour se mettre d’accord. Une majorité de pays demande un traité couvrant l’ensemble du «cycle de vie» du plastique, de la production aux déchets. Ils militent pour des objectifs contraignants de réduction de la production et des déchets, pour l’interdiction des produits les plus problématiques et pour imposer des changements dans la conception des plastiques pour faciliter leur réutilisation. Mais une vingtaine d’autres pays, menés par les gros producteurs de pétrole que sont l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Iran, refusent toute réduction de production et demandent que le traité se limite à fixer des objectifs concernant le recyclage et la gestion des déchets. Ces deux camps s’accusent mutuellement de bloquer les négociations.

Après l’appel de Vayas Valdivieso, plusieurs pays partisans d’un traité ambitieux, comme les Fidji, le Panama, la Norvège ou la Colombie, ont exprimé leur frustration. «Pendant que nous discutons ici de sémantique et de procédures, la crise s’aggrave», a averti Juan Carlos Monterrey Gomez, représentant spécial du Panama pour le changement climatique. «Nous sommes ici parce que des microplastiques ont été trouvés dans le placenta de femmes en bonne santé», a-t-il poursuivi. «Nous sommes littéralement en train d’élever une génération qui commence sa vie polluée avant même d’avoir pris sa première respiration».

À l’inverse, le délégué iranien a affirmé que les dirigeants des négociations «n’écoutent pas tout le monde» et ont «une approche discriminatoire concernant l’inclusion de suggestions» dans le texte du futur traité. «Nous sommes sincères, nous sommes honnêtes et nous sommes prêts à coopérer (…) mais nous ne voulons pas être accusés de bloquer les négociations par des tactiques malhonnêtes», a-t-il ajouté.

Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO



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