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Nucléaire : l’Iran va reprendre l’enrichissement de l’uranium

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Le président iranien Hassan Rohani a annoncé mardi 5 novembre une nouvelle réduction des engagements pris lors de l’accord sur le nucléaire.

C’est un pas de plus vers l’enterrement de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. L’Iran a annoncé mardi 5 novembre son intention d’enfreindre une nouvelle disposition des accords de Vienne. Par la voix de son président, Hassan Rohani, le pays a indiqué reprendre ses activités d’enrichissement d’uranium dans son usine de Fordo (à quelque 180 km au sud Téhéran) gelées depuis l’entrée en vigueur de l’accord.

L’Iran compte remettre en marche les 1044 centrifugeuses de première génération IR-1 qui tournent à vide depuis 2015, en y injectant de l’uranium à l’état gazeux. «Nous connaissons leur sensibilité au sujet de Fordo, de ces centrifugeuses, a insisté Hassan Rohani, mais nous cesserons d’y injecter du gaz quand ils respecteront leurs engagements […]. Il est donc possible de revenir sur cette étape. Il n’est pas question de respecter unilatéralement nos engagements s’ils ne respectent pas les leurs».

L’accord de Vienne, conclu avec les membres permanent du Conseil de sécurité de l’Onu (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, chine) et l’Allemagne, autorise la République islamique à faire tourner les centrifugeuses de Fordo sans y injecter d’hexafluorure d’uranium. Il s’agit de la quatrième étape du plan de réduction des engagements iraniens en matière nucléaire lancé en mai en riposte au retrait des États-Unis, un an plus tôt de l’accord de Vienne. L’annonce d’un nouveau recul iranien était attendue, lundi ayant marqué l’expiration d’un nouveau délai de 60 jours donné par la République islamique à ses partenaires de l’accord de Vienne pour l’aider à contourner les sanctions américaines rétablies depuis le départ des États-Unis.

Hassan Rohani a précisé que les activités nucléaires à Fordo resteraient sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), comme le reste des activités nucléaires iraniennes, soumis au régime d’inspection le plus strict jamais mis au point par cet organe de l’ONU. Le président iranien a par ailleurs donné une nouvelle période de deux mois aux États encore partie à l’accord de Vienne (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) pour répondre aux demandes de l’Iran, faute de quoi son pays réduira encore davantage ses engagements. Aux termes de ce pacte, Téhéran a accepté de réduire drastiquement ses activités nucléaires – afin de garantir leur caractère exclusivement civil – en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales asphyxiant son économie.



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