Monde

Migration irrégulière : plus de 60.000 morts enregistrés entre 2014 et 2023 (OIM)

La migration irrégulière a fait plus de 60.000 morts dans le monde entre 2014 et 2023, a indiqué, lundi à Dakar, le directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Gascon.

«Le nombre de morts causés par la migration irrégulière est probablement sous-estimé. De 2014 à maintenant, plus de 60.000 vies ont été perdues lors des migrations irrégulières, dont plus de 22.000 vies sur la route de la Méditerranée centrale», a déclaré Christopher Gascon à l’occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée chaque année le 18 décembre.

«Le désert du Sahara représente un terrain inhospitalier, où la mort frappe très souvent, avec plus de 2.000 vies perdues depuis 2014», a rappelé le directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le responsable a fait savoir que «depuis 2014, plus de 2.000 vies ont également été perdues sur les routes de l’Atlantique, principalement à cause des naufrages. Ces statistiques […] mettent en lumière la nécessité d’une action collective» contre la migration irrégulière, a-t-il encore estimé, parlant de «familles brisées à cause de ces nombreuses morts». Christopher Gascon a également souligné que «ces chiffres soulignent l’urgence de renforcer les mesures pour protéger la vie de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux». Le responsable régional de l’OIM a rappelé l’engagement de l’OIM en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière. Rappelons que le premier pacte international en la matière a été signé à Marrakech en décembre 2018.

Cet accord intergouvernemental est destiné à couvrir toutes les dimensions des migrations internationales à travers une approche globale et exhaustive. Il est centré sur les migrants et leurs droits, et a vocation à permettre de renforcer la protection des droits humains pour tous les migrants, quel que soit leur statut, afin d’améliorer la gouvernance de la migration. Le Pacte de Marrakech énumère 23 objectifs concernant l’action des États qui sont associés à des engagements spécifiques et visent à relever les défis liés aux migrations d’aujourd’hui.

Ces engagements et ces actions peuvent être considérés comme un guide permettant aux États de respecter leurs obligations en matière de droits de l’homme lorsqu’ils conçoivent des mesures de gouvernance de la migration pour réduire les risques et les facteurs de vulnérabilité auxquels les migrants sont confrontés à différentes étapes. Il est aussi question de créer des conditions favorables qui donnent à tous les migrants les moyens de devenir des membres actifs de la société.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO


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