Monde

Me Marsigny : «Les déclarations de madame Ayari ne sont pas «hésitantes». Elles sont fausses»

Les juges ont rejeté, vendredi 28 juillet, la demande de Tariq Ramadan qui espérait obtenir l’annulation de ses mises en examen en dénonçant des contradictions dans le récit des plaignantes.

Dans une ordonnance de trois pages datée de vendredi – dont a eu connaissance l’AFP -, les juges écrivent que Ayari a eu des déclarations «hésitantes» quant à la date et au lieu du viol présumé. Mais, selon eux, «les indices graves ou concordants qui ont présidé à la mise en examen de Tariq Ramadan subsistent». Ils considèrent dès lors «prématurée» une annulation de la mise en examen, puisque des investigations sont toujours en cours.

Dans sa plainte initiale, en octobre 2017, Henda Ayari affirmait avoir été violée au début du printemps 2012, dans un hôtel de l’est parisien. Elle avait ensuite modifié son récit, évoquant la date du 26 mai 2012 et un lieu précis : l’hôtel Crowne Plaza de la place de la République.

Mais les récentes investigations ont mis au jour qu’elle se trouvait à cette date à Rouen, au mariage de son demi-frère. Jeudi, lors de sa première confrontation avec celui qu’elle accuse, elle avait dit ne pas pouvoir donner une date précise pour les faits présumés. «Je me réjouis que les juges, qui connaissent le dossier, maintiennent la mise en examen de Tariq Ramadan», a réagi Me Francis Szpiner, l’un des avocats de Mme Ayari.

«Cela clôt la séquence des petites manipulations et des intoxications médiatiques. Contrairement au triomphalisme de la défense d’hier, nous nous en tenons, nous, au dossier et à la vérité factuelle», a ajouté Me Jonas Haddad, qui est également son conseil.

L’avocat de Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, a rétorqué qu’il n’y avait «à ce jour, plus de date et de lieu». «Les déclarations de Mme Ayari ne sont pas «hésitantes». Elles sont fausses. La décision rendue refuse de l’admettre pour ne pas avoir à en tirer les conséquences qui s’imposent», a-t-il affirmé à l’AFP.

En ce qui concerne Christelle, qui affirme avoir été violée le 9 octobre 2009 dans un hôtel à Lyon, les magistrats font valoir que les éléments matériels qu’elle a fournis concernant cette date «se sont révélés exacts» après les investigations, et que ses déclarations réitérées sont «circonstanciées et précises».

Là encore, des investigations restent à mener, concernant le déroulement de la soirée, ainsi que des expertises de la personnalité et de la vulnérabilité de la plaignante. «Nous avons des motivations des juges qui nous confortent. Nous nous en réjouissons, même si nous n’étions pas inquiets. A travers cette décision, c’est la vérité du dossier qui apparaît», a déclaré Me Eric Morain, l’avocat de Christelle.

Me Marsigny a pour sa part estimé que la décision des juges était prise «Sans s’interroger sur la vraisemblance du récit qui voudrait que» la plaignante, «après avoir été sauvagement agressée, aurait attendu plus de cinq heures son agresseur dans la chambre».

 

 


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