La famille s’indigne
La famille Ramadan a fait part de sa grave inquiétude quant à la détention de son fils Tariq , incarcéré depuis le 2 février dernier à Paris dans des conditions des plus inadmissibles.
Signe d’inquiétude mais aussi de lassitude de la famille Ramadan, le communiqué publié par cette dernière livre un panorama sur l’état délabrant de détention mais aussi, de santé de l’accusé. Aussi trouve-t-on la dénonciation de l’inégalité quant au comportement réservé à Tariq Ramadan dans cette affaire de viol. «Tariq Ramadan a le droit de bénéficier de la présomption d’innocence. Cela suppose un traitement égal à celui de plusieurs personnalités françaises, qui vivent actuellement en liberté, bien que poursuivies pour des accusations de viol», lit-on dans le communiqué.
La famille Ramadan manifeste son exclamation quant au refus du parquet de libérer provisoirement son fils Tariq; malgré l’intention de ce dernier de «suivre toutes les voies légales pour faire valoir ses droits et laver son honneur». Et d’ajouter que le refus de la liberté provisoire sous prétexte de récidive est synonyme de culpabilité avant jugement et «contrevient au principe de la présomption d’innocence». Aussi il a été précisé que Tariq ne possède qu’un seul passeport, suisse en l’occurrence, et «n’a jamais eu l’intention de fuir ni d’exercer de quelconques menaces à l’encontre de ses accusatrices».
Inadmissibles conditions de détention
Visites interdites pendant 45 jours, aucun accès à son dossier ou même son courrier, et engouffré dans l’isolement total; des conditions dont le but est de «briser l’homme» ! Dans le même ordre d’idées, le communiqué relève l’état de santé de Tariq qui, sous l’aile d’une doctoresse non-habilitée à s’exprimer sur l’évolution des maladies dont il souffre depuis 2014 (sclérose en plaques et neuropathie…), ne fait que se détériorer.
Un constat qu’a confirmé Olivier Gagnebin, consul suisse à Paris, qui a pu rendre visite à Tarik, le 26 mars dernier à l’hôpital carcéral de Fresnes. L’homme était «très éprouvé avec des difficultés à se mouvoir». Selon le communiqué, «Tariq a perdu partiellement l’usage de ses membres inférieurs et de son bras droit. Il souffre de maux de tête insupportables». Pour sa famille, cela est identifiable à de la torture.
Requête
Les Ramadan appellent fortement à ce que cette situation cesse. Elle demande par conséquent à faire bénéficier Tarik d’un traitement digne, tout en lui octroyant les soins nécessaires afin de lui permettre de se défendre. À ce stade, les Ramadan considèrent cette incarcération injuste et injustifiée. Surtout que «la santé de leur fils se détériore rapidement avec des conséquences qui peuvent s’avérer irréversibles».