Investissements internationaux : Chine et UE côte à côte à l’OMC
Un accord a été formalisé, en marge d’une réunion de l’OMC, par plus d’une centaine de pays, dont la Chine et l’UE. Objectif: aider les signataires à attirer les investissements directs étrangers afin de stimuler la croissance, les gains de productivité, la création d’emplois et l’intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Faciliter les investissements internationaux en mettant fin aux obstacles bureaucratiques et au manque de transparence, tel est l’objectif de l’accord formalisé, en marge d’une réunion de l’OMC, par plus d’une centaine de pays, dont la Chine et l’UE. Les représentants des 123 membres de l’Organisation mondiale du commerce signataires de cet accord de «facilitation de l’investissement pour le développement» l’ont présenté dans la nuit de dimanche à lundi à Abou Dhabi qui accueille cette semaine la 13e Conférence ministérielle de l’OMC.
Le directeur général de l’OMC, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, a souligné dans un communiqué l’importance de cet «accord novateur visant à aider ses signataires à attirer les investissements directs étrangers afin de stimuler la croissance, les gains de productivité, la création d’emplois et l’intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales». Elle a également souligné qu’il «contribuera à rendre l’économie mondiale plus résiliente et plus inclusive».
Cette initiative portée notamment par la Chine, et à laquelle les Etats-Unis ne participent pas, vise à aider les pays, et en particulier ceux en développement et les plus pauvres, à attirer des investissements plus nombreux.
L’accord «apportera de grands avantages à des économies telles que le Salvador, en stimulant les efforts visant à rationaliser et à rendre transparentes les procédures liées à l’investissement», a considéré la ministre de l’Economie, Maria Luisa Hayem.
Réduire l’incertitude réglementaire, améliorer la transparence, simplifier et accélérer les procédures administratives ou encore prévenir et combattre la corruption sont autant d’objectifs envisagés par l’accord. Les signataires de l’accord représentent les trois quarts des membres de l’OMC, y compris près de 90 économies en développement et 26 économies parmi les moins avancées.
Il «arrive à un moment crucial où les besoins d’investissement sont plus forts que jamais», a relevé le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis.
«Il offre aux pays en développement et aux pays les moins avancés l’occasion de renforcer leur capacité à attirer davantage d’investissements, à améliorer le climat des affaires et à contribuer à la croissance de leurs économies», a-t-il estimé.
Les signataires de l’accord souhaitent désormais qu’il soit intégré aux règles de l’OMC afin que d’autres pays puissent y participer, de façon volontaire. Mais il n’est pas sûr qu’ils y parviennent car les décisions sont prises par consensus à l’OMC et certains pays, comme l’Inde, sont opposés par principe aux accords qui n’ont pas été négociés de façon multilatérale.
«Cet accord contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, ainsi qu’à la modernisation du règlement de l’OMC. Nous appelons tous les membres de l’OMC à soutenir son incorporation dans le système de l’OMC lors de la MC13 (13e Conférence ministérielle de l’organisation)», a fait valoir le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao.
Sami Nemli avec Agence / Les Inspirations ÉCO