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Funérailles d’Elizabeth II : le monde entier dit adieu à la reine

La capitale britannique est sous cloche. Après dix jours de deuil national décrété depuis la disparition d’Elizabeth II à l’âge de 96 ans, des funérailles grandioses se sont déroulées à Londres, hier lundi 19 septembre. Pendant plusieurs jours, les Britanniques ont pu se recueillir devant le cercueil de la reine.

Depuis la triste annonce de Buckingham Palace, c’est tout un pays qui est en deuil. Le Royaume-Uni a rendu, ce lundi 19 septembre à Londres, un dernier hommage à la reine Elizabeth II. Onze jours après le décès de la souveraine, quelque 2.000 invités, dont des chefs d’État et de gouvernement du monde entier, se sont retrouvés à l’abbaye de Westminster pour assister aux funérailles.

À commencer par le Prince Moulay Rachid, représentant du Roi Mohammed VI, le roi Felipe VI d’Espagne, l’empereur du Japon Naruhito, Albert et Charlène de Monaco, et la reine Letizia. Pour les chefs d’État, sont présents Joe Biden, le président américain et sa femme Jill, ainsi qu’Emmanuel Macron et son épouse Brigitte.  Commencées à 11H00 (heure de Londres), les funérailles ont été officiées par le doyen de Westminster, David Hoyle. Le cercueil d’Elizabeth II a été transporté jusqu’à un affût de canon de la Royal Navy, tiré par 142 marins. Ils se sont mis en route à 11h44 pour une courte procession jusqu’à l’abbaye. Le cercueil, qui devait arriver à 11h52 devant l’abbaye, était suivi à pied par le roi Charles III et les autres membres de la famille royale. Peu avant 13 heures, le clairon a sonné, marquant le début de deux minutes de silence dans tout le Royaume-Uni. À 13h15, le cercueil a été de nouveau installé sur l’affût du canon, pour une dernière procession, au son de Big Ben et de coups de canon. Arrivée à l’arc de Wellington, la dépouille a été placée dans le corbillard pour rejoindre le château de Windsor, où la famille royale et les 15 premiers ministres et chefs d’État de différents pays, dont le nouveau souverain britannique, ont assisté, à 17 heures, à la cérémonie funèbre.

Plus de 2.000 invités
Les funérailles d’État, les premières depuis la mort de Winston Churchill en 1965, ont rassemblé quelque 2.000 invités à l’abbaye de Westminter, dont plusieurs centaines de dirigeants du monde entier, de nombreuses têtes couronnées et près de 200 héros anonymes. Le sermon a été prononcé par l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, chef spirituel de l’Église anglicane dont le souverain britannique est le chef formel. Une heure plus tard, la cérémonie s’est achevé par l’hymne national.  Cela faisait plus de deux siècles que l’abbaye de Westminster n’avait pas accueilli de funérailles royales. Les dernières, celles du roi George II, dataient de 1760. Depuis, les souverains britanniques avaient préféré le cadre moins démesuré de la chapelle Saint-George, à Windsor. Mais Elizabeth II avait exprimé le vœu d’un retour à Westminster, où l’abbaye peut accueillir plus de monde.

Ces funérailles achèvent un deuil national marqué par une immense vague d’émotion collective. Des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, sont venues se recueillir devant la dépouille jusqu’au dernier moment et la fermeture vers 05H30 GMT de Westminster Hall, la plus vieille section du Parlement où était exposé le cercueil jour et nuit pendant cinq jours. Certains auront patienté jusqu’à 24 heures dans la file d’attente qui serpentait sur des kilomètres le long de la Tamise. Mais sous le soleil ou dans le froid nocturne, ils étaient là pour celle qui les avait servis pendant 70 ans, 7 mois et 2 jours. Elle était au moment de sa mort, en plus du Royaume-Uni, reine de 14 royaumes, dont l’Australie, le Canada et la Nouvelle Zélande.

Certains de ces pays n’ont pas caché leur souhait de voir évoluer leur lien avec la monarchie. Durant sa vie, Elizabeth II, dont Joe Biden a salué dimanche la dignité, avait parcouru l’équivalent de 42 fois le tour de la terre. Morte le 8 septembre à l’âge de 96 ans dans sa résidence de Balmoral, en Écosse, la souveraine sera inhumée en début de soirée au château de Windsor, dans la chapelle Saint-Georges, aux côtés de son époux, le prince Philip. Leur fils, le roi Charles III, lui a succédé sur le trône. Un défi dans un pays en proie à une crise économique et politique, et qui voyait en sa reine, très populaire, un symbole d’unité.  Les funérailles d’Elizabeth II ont été retransmis sur sur des écrans géants et dans des cinémas à travers tout le pays.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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