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France : 125 millions d’euros pour faire “Oser” l’export

Le gouvernement français débloque 125 millions d’euros pour faire rêver les entreprises françaises d’international. Baptisé «Osez l’export», il est financé pour la période 2023-2026. 

Soutien à l’embauche, aides sur les salons internationaux et sur les plateformes de commerce en ligne… Le gouvernement français, qui veut faire rêver les entreprises d’international, a dévoilé jeudi un plan de 125 millions d’euros. Doté de 13 mesures, ce plan baptisé «Osez l’export» est financé pour la période 2023-2026, a précisé à l’AFP le cabinet du ministre délégué au Commerce extérieur, Olivier Becht.

«La France peut et doit redevenir une grande puissance exportatrice et commerciale. Nous l’avons été dans le passé, il n’y a aucune fatalité à ce que nous ne le redevenions pas», a estimé le ministre dans un entretien publié jeudi par Le Figaro.

Les principales mesures consistent à offrir un suivi personnalisé aux sociétés lauréates de l’initiative France 2030 pour aller sur les marchés étrangers, et encourager financièrement les entreprises à se rendre aux salons internationaux à travers une subvention de 30%. Avec cette subvention, la France pourra ainsi mieux s’aligner sur les pratiques des pays concurrents, les Espagnols offrant 30% à leurs entreprises et les Allemands 40%, et jusqu’à 100% pour les Italiens, explique le cabinet du ministre délégué.

Le plan vise aussi à favoriser l’embauche d’un jeune dédié à l’export au travers d’une aide qui pourra aller jusqu’à 12.000 euros. Il entend également renforcer la visibilité des produits français sur les grandes plateformes de vente en ligne, et former de jeunes entrepreneurs aux enjeux de l’export. Alors que les grandes entreprises françaises sont déjà bien présentes à l’international, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de tailles intermédiaires (ETI) le sont moins. Ces mesures les ciblent justement. Fin 2022, 145.700 entreprises françaises exportaient. Le gouvernement veut porter ce nombre à 200.000 d’ici à 2030. Autre objectif du plan: résorber le déficit commercial de la France, chronique depuis vingt ans, en dynamisant les exportations françaises. Ce déficit a encore atteint 54 milliards d’euros au premier semestre.

«La France ne peut pas se résoudre à des déficits commerciaux chroniques. Quand on importe plus que l’on exporte, c’est le pays entier qu’on appauvrit. Il faut arrêter cela, c’est aussi une question de souveraineté», affirme Becht dans Le Figaro.

En 2018 déjà, la «stratégie de Roubaix» avait vu la naissance de la Team France Export (TFE), organisme regroupant tous les acteurs français de l’export et permettant de soutenir plus efficacement les entreprises tentées par le marché international. Par ailleurs, de précédents dispositifs de soutien, au travers du volet export du plan France Relance, se sont achevés fin 2022. Ils offraient notamment des crédits aux entreprises exportatrices pour mettre en avant leurs produits sur les plateformes en ligne à l’étranger, ainsi que des aides à la traduction et à la formation. En parallèle, le gouvernement a déployé une série de mesures pour encourager les entreprises étrangères à s’implanter en France et mis en place un sommet annuel sur cette thématique, appelé «Choose France». Il se targue que la France soit devenue le pays le plus attractif en Europe pour les investisseurs étrangers, selon le baromètre du cabinet EY.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO



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