Monde

Énième polémique sur le voile en France

L’ancien Premier ministre français, Manuel Valls, a été l’invité, jeudi 5 janvier, de «L’Émission politique » sur France 2, durant laquelle il a débattu avec, entre autres, Attika Trabelsi. Cette jeune femme, diplômée de l’École normale supérieure, se définit comme «musulmane et féministe». 

Attika Trabelsi a reproché à Manuel Valls ses propos sur les femmes voilées et exprimé son sentiment d’«humiliation», déclarant: «Vous légitimez des discours qui provoquent la violence contre moi». Trabelsi a cité plusieurs cas de figure, les maintes fois où l’on a expliqué à ses amies qu’elles ne pourraient pas accéder à certains métiers de la santé ou du journalisme en raison du voile qu’elles portent. Et de conclure «Les rêves sont brisés, les talents français sont gaspillés».

Manuel Valls, qui ne semblait pas déstabilisé par les propos de Trabelsi, a dit à la jeune femme comprendre son choix de porter le voile, avant d’ajouter: «Mais enfin, qu’est-ce que c’est que cette idée que les cheveux, le visage, le corps d’une femme seraient impudiques? Moi, je fais partie d’une génération où les femmes cherchent à se libérer».

Et Valls d’enchaîner: «Vous savez, dans d’autres pays comme la Tunisie et l’Iran, les femmes qui ont été obligées de porter le voile se battent précisément pour l’enlever». 
Au-delà du peu de consistance de ce dialogue de sourds, on retient les réactions qui en ont découler sur les réseaux sociaux. En effet, les échanges sur Twitter ont été d’une violence inouïe entre partisans de l’une ou de l’autre partie. Un signe de l’ambiance exécrable qui règne dans l’Hexagone s’agissant du code vestimentaire des femmes musulmanes, exacerbée par les derniers attentats qui ont secoué le pays et la course à la présidentielle de 2017.


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