Commerce mondial : le déficit de financement atteint 2.500 milliards de dollars en 2022
Le premier baromètre mondial de la santé du financement du commerce a livré ses données actualisées. Il comprend des données provenant de 137 banques et de 185 entreprises d’une cinquantaine d’économies.
Selon une enquête de la Banque asiatique de développement (BAD) publiée mardi, le déficit de financement du commerce mondial a atteint le chiffre record de 2.500 milliards de dollars l’année dernière, contre 1.700 milliards de dollars en 2021, les contraintes persistantes ayant réduit la capacité des banques à fournir des financements pour le commerce. Le déficit de financement du commerce est la différence entre les demandes et les approbations de financement pour soutenir les importations et les exportations.
«Le déficit de financement du commerce mondial s’est creusé pour atteindre plus de 2.000 milliards de dollars, alors que l’économie mondiale peine encore à se remettre de la pandémie», a déclaré Suzanne Gaboury, directrice générale des opérations du secteur privé de la BAD.
L’enquête est le premier baromètre mondial de la santé du financement du commerce. Elle comprend des données provenant de 137 banques et de 185 entreprises d’une cinquantaine d’économies. Les personnes interrogées ont déclaré avoir été confrontées l’année dernière à des contraintes persistantes dues à la hausse des taux d’intérêt et aux incertitudes des marchés financiers, dans un contexte de ralentissement économique mondial et d’instabilité géopolitique.
Selon l’enquête, les exportations mondiales de marchandises, qui ont fortement rebondi après la pandémie de covid-19, ont augmenté en 2021 et 2022 de 26,6% et 11,5%, respectivement. La demande de financement du commerce a bondi à la suite de cette forte reprise, mais les risques économiques accrus ont rendu le financement plus difficile à obtenir qu’auparavant. Pour la première fois, l’enquête 2023 sur les écarts commerciaux se concentre sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et sur la numérisation afin d’évaluer leur impact sur les chaînes d’approvisionnement concernées et sur l’écart de financement du commerce.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO
