Chloroquine: la Grèce relance la fabrication des médicaments dérivés
La Grèce, qui dans le passé fabriquait des médicaments à base de chloroquine pour lutter contre le paludisme, s’est remise à en produire pour les malades contaminés par le coronavirus, a annoncé vendredi l’Organisme national des médicaments, EOF.
« La chloroquine est un médicament qui a été testé et des résultats précoces montrent qu’elle pourrait avoir un résultat positif sur les malades infectés par le coronavirus », a indiqué le président de l’EOF, Dimitris Filippou, sur la chaîne de télévision grecque Alpha.
Il a souligné que « cinq tonnes » de chloroquine avaient été importées en Grèce et que l’industrie pharmaceutique du pays avait commencé la fabrication de médicaments à base de cette substance.
Depuis la réduction du nombre de cas de paludisme, la production en Grèce s’était arrêtée mais elle est à nouveau recommandée, a-t-il également déclaré jeudi à la télévision publique ERT.
La production sera surtout destinée aux hôpitaux du pays, a-t-il précisé. La Grèce compte à ce jour 892 cas de coronavirus et l’épidémie y a fait 27 morts.
La chloroquine, actuellement expérimentée avec d’autres molécules dans la recherche sur le Covid-19 dans plusieurs pays, est prescrite depuis plusieurs décennies contre le paludisme, véhiculé par les moustiques.
La chloroquine est connue sous plusieurs noms commerciaux, selon les pays et les laboratoires qui les fabriquent: Nivaquine ou Resochin par exemple.
Il existe un dérivé, l’hydroxychloroquine, mieux toléré, connu en France sous le nom de Plaquenil, utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde.
La Grèce dispose d’une industrie pharmaceutique importante, dont de nombreuses sociétés sont spécialisées dans la fabrication de génériques.