Carlos Ghosn poursuit Nissan et Mitsubishi Motors
L’ancien P-DG de Renault et Nissan réclame jusqu’à 15 millions d’euros pour « rupture abusive » de son contrat…
Toujours jugé au Japon, Carlos Ghosn contre-attaque les constructeurs japonais, Nissan et Mitsubishi Motors (MMC), pour « rupture abusive » de son contrat au sein d’une co-entreprise basée aux Pays-Bas, a indiqué une de ses porte-paroles, ce jeudi en France.
La filiale Nissan-Mitsubishi B.V. (NMBV), a désormais été dissoute, selon une décision annoncée en mars 2019, dans la foulée de l’arrestation de Carlos Ghosn pour des malversations financières présumées. Dans le cadre d’investigations conduites en parallèle à celles du parquet de Tokyo pour d’autres motifs, Nissan et MMC avaient affirmé en janvier que le dirigeant, en tant qu’administrateur de NMBV, « avait reçu une rémunération totale de 7.822.206,12 d’euros (taxes comprises) ».
Selon Nissan, Ghosn « s’est signé en 2018 un contrat sans discuter avec les autres membres du Conseil d’administration de NMBV », à savoir le P-DG de Nissan, Hiroto Saikawa, et le P-DG de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko. « Ils n’ont pour leur part touché aucun revenu », avait alors assuré le constructeur.
Si Ghosn a bien démissionné de chez Renault-Nissan BV (RNBV), ce n’était pas le cas chez NMBV, et « la rupture de contrat serait insuffisamment motivée », a indiqué mercredi le Figaro selon les arguments de ses avocats.