Monde

Birmanie : l’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi comparaît en personne devant la justice

Pour la première fois depuis le coup d’État militaire du 1er février, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991, Aung San Suu Kyi, a comparu en personne, lundi 24 mai, devant un tribunal de la capitale birmane, Naypyidaw.

L’ex-dirigeante birmane élue Aung San Suu Kyi, inculpée à de multiples reprises par la junte, a comparu lundi en personne devant la justice pour la première fois depuis le coup d’État, défiante face aux généraux qui l’ont renversée. Les forces de sécurité avaient été déployées en nombre pour l’occasion autour de l’enceinte du tribunal, mis en place spécialement dans la capitale Naypyidaw pour juger l’ancienne cheffe du gouvernement, a constaté un journaliste de l’AFP. Aung San Suu Kyi, 75 ans, assignée à résidence et qui n’avait pas été vue en public depuis son arrestation le 1er février, semble «en bonne santé», a déclaré l’avocate Min Min Soe, autorisée à la rencontrer pendant 30 minutes avec d’autres confrères. Avant l’audience, elle s’est montrée défiante face à la junte, affirmant que «son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), existera tant que le peuple existera, car il a été fondé pour le peuple», selon des propos rapportés par son avocate.

4.000 détenus
Les généraux birmans menacent de dissoudre la formation, qui a remporté massivement les élections législatives de 2020, alléguant de fraudes lors de ce scrutin. Une décision pourrait être annoncée prochainement, la commission électorale, très proche du régime, ayant indiqué que son enquête était quasiment achevée. Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix 1991 pour sa longue lutte contre les précédentes dictatures militaires, fait partie des plus de 4 000 personnes détenues depuis le coup d’État. Inculpée à six reprises depuis son arrestation, elle fait face à de nombreuses accusations allant de la possession illégale de talkies-walkies à l’incitation aux troubles publics et à la violation d’une loi sur les secrets d’État. Si elle était reconnue coupable, elle pourrait être bannie de la politique, voire condamnée à des années de prison. Une prochaine audience est prévue le 7 juin, a déclaré Min Min Soe, qui a également rencontré l’ex-président de la République Win Myint,
arrêté en même temps qu’Aung San Suu Kyi. 

Sami Nemli avec agence / Les Inspirations Éco


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