Monde

Argentine. 1,3 milliard de dollars pour renforcer les réserves

Deux prêts ont été octroyés par la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID) en marge d’une visite du ministre de l’économie, Sergio Massa, à Washington.

Le gouvernement argentin a réussi à décrocher deux prêts pour un total de 1,3 milliard de dollars afin de consolider ses réserves en devises et alléger la forte pression sur sa monnaie, le Peso. Les deux prêts octroyés par la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID) ont été obtenus en marge d’une visite du ministre de l’économie Sergio Massa à Washington.

Le financement obtenu auprès de la Banque mondiale, pour 650 millions de dollars, sera injecté dans des projets de promotion des PME (petites et moyennes entreprises) et de la politique alimentaire. Quant au financement décroché auprès de la BID (650 millions), il sera destiné à moderniser un barrage dans le nord-est du pays sur le fleuve Uruguay, qui sépare l’Argentine et l’Uruguay.

En annonçant ces deux prêts depuis Washington, le ministre de l’économie, cité par l’agence Telam, s’est félicité que « le processus d’accumulation des réserves se poursuit sans freiner l’activité économique ». Massa a toutefois reconnu que 2023 a été « l’année la plus tragique pour l’économie argentine en raison de l’impact de la sécheresse » qui a provoqué un manque à gagner de 20 milliards de dollars.

Le ministre, qui doit rencontrer mercredi à Washington la Directrice générale du FMI, table sur des décaissements de cette institution à hauteur de 7,5 milliards de dollars en faveur de son pays avant la fin de cette année. En vue d’atteindre les objectifs convenus avec le FMI dans le cadre de la restructuration de la dette argentine, le gouvernement s’apprête à annoncer cette semaine une batterie de mesures relatives à « la restructuration des revenus » (salaires, pensions et allocations familliales), aux PME et aux exportateurs.

Ces mesures viendront s’ajouter à la dévaluation de 22% du Peso argentin opérée la semaine dernière, au lendemain des élections primaires qui ont donné la victoire au candidat ultralibéral, Javier Milei, crédité de 35% des votes au premier tour des présidentielles prévues en octobre prochain.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO


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