Algérie-Affaire Sovac : de lourdes peines prononcées
Un tribunal algérien a condamné l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à 12 ans de prison ce mercredi. Il a été reconnu coupable de « corruption », dans une affaire liée à sa connexion avec des usines d’assemblage automobile.
Selon l’agence de presse turque, Anadol, le verdict a été rendu par un juge du tribunal « Sidi Mohamed » de la capitale Alger. Ajoutant qu’il s’agit d’une décision préjudicielle susceptible de recours devant la Cour d’appel du Conseil judiciaire d’Alger.
Dans la même affaire, le tribunal a également condamné l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesslam Bouchareb, en fuite à l’étranger, à 20 ans d’emprisonnement, confisquant tous ses biens et avoirs bancaires, délivrant un mandat d’arrêt international et lui infligeant une amende de deux millions de dinars (plus de16.000 dollars).
Le tribunal a également condamné l’ancien ministre de l’Industrie, Youssef Youssfi, à 3 ans de prison et à une amende d’un million de dinars (plus de 8.000 dollars). L’homme d’affaires, Murad Allami, propriétaire de l’usine automobile, créée en partenariat avec le complexe allemand « Volkswagen », a été condamné à 10 ans de prison.
Les accusés ont été poursuivi dans l’affaire d’assemblage automobile de la société algérienne « Sofac », issue du partenariat avec Volkswagen. Les accusés ont été inculpés pour corruption, blanchiment et transfert de fonds résultant d’activités criminelles à l’étranger, corruption et exploitation du pouvoir, pressions sur des agents publics (gouvernement) et incitation à obtenir des avantages indus.
Ouyahia a été emprisonné en juin 2019, des semaines après le soulèvement populaire qui a forcé le président Abdelaziz Bouteflika à démissionner le 2 avril 2019. Il a été condamné à la fin de l’année dernière à 15 ans d’emprisonnement dans une autre affaire de corruption liée au financement de campagne pour le cinquième mandat de Bouteflika.
Ouyahia a été Premier ministre cinq fois depuis 1995, dont la dernière entre août 2017 et mars 2019, et a démissionné le 11 mars 2019, dans le contexte du mouvement populaire contre le régime de Bouteflika.