Affaire Ramadan : de nouveaux rebondissements
Incarcéré depuis vendredi 2 février dernier dans un quartier dit « spécifique » de la prison de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, et destiné à accueillir les prisonniers sensibles, Tariq Ramadan attend la suite des évènements.
Mis en cause par deux femmes (Henda Ayari et Christelle (pseudonyme)) qui l’accusent de viol en 2009 et 2012, Tariq Ramadan nie catégoriquement les faits. En attendant la suite des évènements, l’islamologue a été mis en examen pour viols, vendredi, à la prison de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne (Paris).
Cela dit, l’une des accusatrices a été contredite par un alibi qui n’a jamais été vérifié ! Selon une source proche du dossier, les juges d’instruction ont également envoyé une réquisition pour vérifier l’alibi fourni par Tariq Ramadan, et qui n’est que la copie d’une réservation d’avion entre Londres et Lyon qui le faisait arriver à 18h35, le 9 octobre 2009. Ce qui va à l’encontre des dires de Christelle qui dit avoir subi le viol « dans l’après-midi ».
Le document n’a été rajouté au dossier par les avocats de Ramadan qu’au début du mois (le 6 décembre), car il a été égaré par le parquet de Paris au cours de l’enquête. Un égarement qui n’a pas laissé sans surprise les avocats de l’islamologue.
Dans ce sens, les avocats ont écrit à la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, pour demander la saisine de l’Inspection générale de la justice, organe de contrôle de l’administration judiciaire, affirmant que l’enquête préliminaire a été émaillée de dysfonctionnements au détriment de leur client.
Deux autres femmes ont, par ailleurs, témoigné sous X contre l’islamologue de 55 ans et seraient susceptibles de déposer formellement plainte contre lui.