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Sécurité routière, un seul mot d’ordre: vigilance !

Sécurité routière, un seul mot d’ordre: vigilance !

C’est ce samedi que la Journée nationale de sécurité routière (JNSR) sera célébrée avec comme slogan «Plus de vigilance au sein des zones non urbaines», en vue de mettre en avant le souci de sensibiliser sur le changement de cap entamé par la stratégie nationale en vue de baisser le nombre des morts sur les routes marocaines.

Célébrée depuis 2014, le 18 février de chaque année, la JNSR devra, cette année 2017, dresser le bilan d’une année des actions initiées par la stratégie 2016-2025 et mesurer son impact sur les principaux indicateurs de la sécurité routière. Cette journée «constitue un rendez-vous annuel pour évaluer objectivement les diverses opérations et programmes réalisés en matière de sécurité routière, mesurer les progrès et identifier les contraintes qui empêchent la réalisation des résultats escomptés», estime le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC). Le Comité ambitionne également, durant cette année, que «cet événement puisse créer la mobilisation générale au niveau national, régional et local, mais aussi à lancer de nouveaux programmes et projets, à forte valeur ajoutée».

Total des accidents en 2016

Par ailleurs, le plan de communication, qui a été adopté cette année, puise ses principaux fondements dans les axes prévus par la stratégie nationale et qui se focalise sur la sensibilisation des acteurs professionnels et artistiques, notamment sur la vitalité de la question du civisme dans la lutte contre la délinquance routière. Ainsi, l’investissement dans l’art comme outil de communication et l’animation directe d’espaces permanents et épisodiques pour l’éducation routière forment le principal canal du CNPAC, sans oublier les séances de formation et de sensibilisation dans le domaine de la prévention et de la sécurité routière au sein des différents établissements publics et privés et au profit des différentes composantes de la société civile œuvrant en la matière. À noter que les préparatifs lancés pour la saison estivale de 2017 focalisent l’attention non seulement du CNPAC, mais de l’ensemble des départements et services chargés de la mise en œuvre du plan d’action de cette année.

Outre la consolidation de la présence des sections du comité dans les différentes régions du royaume, la révision du contrôle routier et la mise en place d’un programme gouvernemental pour contrôler la qualité des pièces de rechange, les efforts devront aussi porter sur le traitement des points noirs routiers, ces lieux connus pour un nombre élevé des accidents de la circulation.

Problèmes presque insolubles

Le faible impact du Code de la route sur son volet dissuasif a toujours été parmi les facteurs clés qui vident les efforts consentis de leur substance. L’équation à résoudre est celle de pouvoir «dégager les pistes d’amélioration pour satisfaire les besoins en mobilité sans compromettre la sécurité des usagers de la route, notamment celle des usagers vulnérables», note le document de base de la nouvelle stratégie. Le domaine «du management de la circulation et de la sécurité routière en milieu urbain» reste également la grande priorité, selon les orientations du département de tutelle. Plusieurs projets sont déjà sur les rails, comme le contrôle strict de la vitesse en milieu urbain, l’émission d’un guide de la signalisation routière, ainsi que la sécurité des déplacements des piétons.

L’étude sur les points noirs, qui a été réalisée avec une enveloppe budgétaire de 400 MDH, devra être complétée par une implication en amont des tribunaux qui est censée rendre à l’enquête technique et administrative sa valeur sur les circonstances des accidents. Concernant le volet des équipements liés au contrôle de la vitesse, de nouvelles mesures seront appliquées sur les autoroutes, avec des moyennes de vitesse qui seront calculées entre les stations de péage. Ceci aura essentiellement un rôle dissuasif à l’encontre des automobilistes, en effet, les excès de vitesse sont à l’origine de l’écrasante majorité des accidents sur les voies rapides au Maroc. Le rôle du ministère de la Santé a été aussi redéfini par la nouvelle feuille de route du département du Transport, à travers la mise en place d’unités d’urgence mobiles et spécialisées.

L’objectif est que ces modes d’intervention soient généralisés et qu’ils permettent d’intervenir à temps, notamment dans des zones difficiles. D’autres détails des mesures destinées à cerner les causes critiques des accidents montrent que le rôle du tissu associatif sera mis en avant pour sensibiliser le grand public. Jusqu’à présent la coopération avec les associations actives a été basée sur «la logique de contrat» à travers des appels d’offres, et des partenariats avec la société civile qui fixent de manière claire les engagements de l’État en termes de financement, de logistique et d’encadrement.

Les accidents de la route dans le monde

Dans son rapport de situation sur le sécurité routière dans le monde 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise que les accidents de la circulation on tué plus de personnes que le suicide ou le sida. Florilège.

1,2 millions de victimes par an

1,2 millions de victimes par an

Le nombre de décès dus à des accidents de la circulation, 1,25 million en 2013, stagne en dépit de la croissance mondiale de la population et du nombre de véhicules à moteur ainsi que des prévisions à la hausse.

Plus de revenus et d’éducation, moins de victimes

Plus de revenus et d’éducation, moins de victimes
Plus de revenus et d’éducation, moins de victimes

Les pays à revenus faibles ont des taux de mortalité qui sont plus de deux fois supérieurs à ceux des pays à revenus élevés et le nombre de décès y est disproportionné par rapport au nombre de véhicules à moteur : 90% des décès dus à des accidents de la circulation se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire alors que seulement 54% des véhicules circulent dans ces pays

 

Motocyclistes et piétons, un carnage africain

Motocyclistes et piétons, un carnage africain

Presque la moitié des décès sur les routes à l’échelle mondiale touchent les usagers qui sont le moins protégés : les motocyclistes (23%), les piétons (22%) et les cyclistes (4%). En revanche, la probabilité pour un motocycliste, un cycliste ou un piéton de perdre la vie sur la route varie d’une région à l’autre : la région africaine présente le pourcentage le plus élevé de décès de piétons et de cyclistes (43% des victimes de la route) alors que ces taux sont relativement faibles dans les autres régions du monde.

À tombeau ouvert (Graphe 4)

À tombeau ouvert

Seuls 47 pays (représentant 950 millions de personnes) respectent les deux critères législatifs en matière de meilleures pratiques de gestion de la vitesse en agglomération, la limitation nationale à 50 km/h et le pouvoir des autorités locales pour réduire cette limite afin de garantir la sécurité à des endroits précis.

 

Jusqu’à plus soif

Jusqu'à plus soif

Seuls 34 pays représentant 2,1 milliards de personnes se sont dotés d’une législation relative à la conduite en état d’ivresse conforme aux meilleures pratiques : fixation du seuil d’alcoolémie à un taux inférieur ou égal à 0,05 g/dl ainsi qu’une limite plus basse pour les conducteurs jeunes et inexpérimentés fixée à 0,02 g/dl

Casquer pour se protéger

Casquer pour se protéger

Alors que les lois relatives aux casques devraient s’appliquer à l’ensemble des conducteurs et des passagers (y compris les enfants), seuls 44 pays (1,2 milliards de personnes) se sont dotés de lois relatives au port du casque conformes aux meilleures pratiques.

 

Ceinture de sécurité et homme-projectile

Ceinture de sécurité et homme-projectile

Si les lois relatives au port de la ceinture de sécurité couvrant l’ensemble des occupants sont maintenant en vigueur dans 105 pays couvrant 67% de la population mondiale, leur application laisse à désirer dans plusieurs pays.

 

Sécurité routière au Maroc : « Les accidents de la route poursuivent une tendance baissière »


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