Théâtre : Les «Cheikhate» rempilent

«Kabareh Cheikhate» revient pour deux nouvelles dates : le 18 mars à la F.O.L et le 6 avril à la Villa des arts.
Préserver le patrimoine matériel et immatériel du royaume passe également par sa promotion auprès du grand public. Le théâtre est l’un des vecteurs permettant d’atteindre cet objectif. C’est d’ailleurs l’ambition fixé par le projet du «Kabareh Cheikhate», une expérience démarrée en 2014 à l’initiative du metteur en scène Ghassan El Hakim et qui a eu un important succès auprès du public marocain. La troupe qui, après avoir varié les registres (marocain, algérien, égyptien) dans le cadre d’une dizaine de représentations conservant le caractère «Cabaret», décide de porter les projets sur les planches des salles de théâtre. Deux nouvelles dates sont prévues : samedi 18 mars à la Fédération des Œuvres Laïques (F.O.L) de Casablanca et le 6 avril à la Villa des arts.
Ce projet entend rendre hommage à toutes les grandes Cheikhate qui ont contribué à la sauvegarde du patrimoine oral de la chanson marocaine, telles que Cheikha Kharboucha ou encore Zahra Elfassia. Le «Kabareh Cheikhate» continue ce qu’a commencé feu Bouchaib Bidaoui qui a apprit le chant de l’Aïta. Il se déguise en «Casablancaise» lors de ces prestations. Les comédiens du Kabareh se déguisent aussi à leur tour en «Cheikhate» avec classe, finesse et glamour. La troupe (Jouk Attamthil Albidaoui) ne se contente pas d’interpréter les textes ou de les jouer, mais s’inspire également du patrimoine marocain matériel – costumes, maquillages, instruments de musique -, et immatériel : textes oraux, chansons, rythmes. Le spectacle explore aussi des registres beaucoup plus contemporains dans un enrobage tantôt émouvant, tantôt comique. Un vrai spectacle vivant d’une originalité rafraîchissante.