Quand le Jazz fait du bien à la ville
Pour sa 22e édition, le Jazz au Chellah investit la ville avec une programmation off hors du commun. Fanfare dans le tramway, masterclasses et concerts en plein air, le plus vieux festival de Jazz du Maroc propose de faire vibrer toute la ville. Coulisses.
Des concerts dans un lieu historique et mythique, c’est ce qui a toujours fait le charme du Jazz au Chellah. Aujourd’hui, parallèlement aux concerts devenus une référence, le festival s’assigne pour mission de faire danser toute la ville. Sur une initiative de l’Union européenne et du ministère de la Culture et de la communication, la 22e édition du Jazz au Chellah revient du 28 septembre au 2 octobre avec toujours plus de nouveautés et de surprises. Pour célébrer sa 22e édition, le festival sort des murs du Chellah en proposant des concerts en plein air à Salé, une fanfare dans le tramway et dans la médina de Rabat, des masterclasses et une projection en avant-première d’un documentaire exceptionnel sur le Jazz au Caire. Le Jazz au Chellah rime avec nouveauté cette année. Au-delà d’une programmation exceptionnelle et diversifiée au sein du Chellah du 28 septembre au 1er octobre, le vétéran des festivals de Jazz du Maroc sort de ses murs et va à la rencontre du public en proposant une programmation de qualité ouverte à tous et gratuite.
Des leçons de musique et de partage
Le Jazz au Chellah, c’est surtout le partage et l’échange. Comme chaque année, le festival propose des masterclasses avec de grands noms pour permettre aux futurs talents de venir s’imprégner de la sagesse des professionnels. C’est au conservatoire que le groupe catalan Vincens Martín Big Band offrira une leçon de musique jeudi 28 septembre, complétée par un zoom sur la «Philosophie du Jazz» selon Jörn Henrich le vendredi 29 septembre. Des masterclasses ouvertes à tous les amateurs du Jazz et aux curieux afin de prendre part à des échanges musicaux inoubliables.
Un documentaire en avant-première
Le festival sera l’occasion, cette année, d’aller à la rencontre des festivals du monde, à l’instar de celui du Jazz au Caire et de son incroyable histoire. Le lundi 2 octobre, le cinéma Renaissance ouvre ses portes au documentaire «Cairo Jazzman» que le Jazz au Chellah présente en avant-première au Maroc. Réalisé par Atef Ben Bouzid, le documentaire brosse le portrait de ce festival et de son fondateur et musicien Amr Salah, qui a créé un événement devenu majeur, dans des conditions politiques et sociétales fragiles. La projection sera suivie d’une discussion avec l’équipe du film et d’une jam session chapeautée par Amr Salah lui-même. Une projection 100% gratuite, à ne pas rater.
Encore plus de concerts
Du 28 septembre au 1er octobre, le Jazz au Chellah investit la scène de Bab Mrissa à Salé tous les soirs et offre au public des concerts gratuits, en plein air. Le jeudi 28 septembre, c’est le collectif féminin d’Asmaa Hamzaoui & Bnat Timbouktou qui ouvre les festivités pour un concert qui fait honneur aux traditions tagnaouites, suivi d’un spectacle déjanté du groupe finlandais Dalindèo vendredi 29 septembre. La scène de Salé accueillera ensuite le trio autrichien plein d’audace Mario Rom’s Interzone samedi 30 septembre. La clôture, dimanche 1er octobre, promet d’être inoubliable avec la troupe roumaine Mahala Rai Banda. Des rendez-vous musicaux chaleureux, tous les soirs à 18h pendant 4 jours, à Bab Mrissa à Salé.
Un tramway nommé…Gypsy
Pendant le festival, le tramway se transforme en fête géante, prête à accueillir le public de Rabat et de Salé pour une seule et même danse. La troupe roumaine Mahala Rai Banda déambulera dans différentes stations de tramway et accompagnera les festivaliers de Salé au Chellah pour encore plus de sensations, via une musique des Balkans mélangée aux sonorités arabes et turques. Une expérience musicale et festive qui promet d’être inoubliable.
