Culture

Projection à Casablanca de «Larmes de sable»

Le film «Larmes de sable» du réalisateur Aziz Salmy, a été projeté en avant-première, lundi soir, à Casablanca. Il s’agit d’un thriller qui raconte l’histoire de l’évasion de civils marocains kidnappés et séquestrés dans les camps de Tindouf (en territoire algérien) où ils ont subi les pires atrocités des mains des sbires du polisario.

Projeté au complexe cinématographique Megarama en présence de l’équipe du film, ce long-métrage (1h47min) part sur les traces d’une dizaine d’otages évadés de Tindouf. Une fois au pays, après plus de 25 ans d’humiliation et de maltraitance, ils vont se heurter à une réalité sociale différente de celle dont ils ont gardé le souvenir.

Leur passé à Tindouf surgit dans leurs cauchemars et obsessions jusqu’au jour où ils rencontrent leur ex-tortionnaire, devenu une personnalité importante. Cette découverte les bouleverse et fait remuer le couteau dans une plaie toujours béante.

Les principaux rôles du film, tourné à Casablanca et à Ouarzazate, ont été interprétés par Mohamed Choubi, Saadia Ladib, Adil Abatorab, Mohamed Qatib, Abdellah Chakiri, Az Arab Khaghat, Fatima Harandi, Naima Lamcharki et Abdellah Lamani.

Peu avant la projection, le public a eu droit à des témoignages, émouvants et accablants, d’une dizaine de marocains sahraouis, anciens séquestrés dans les camps de Tindouf, sur les conditions de vie inhumaines et sur l’aventure de leur évasion pour regagner à pied la mère-patrie.

Ces témoignages vivants, qui ont ému aux larmes le public présent, ont résumé le martyre et la tragédie qui résonnent encore entre les murs des prisons de Tindouf, où les détenus ont enduré toutes formes de torture corporelle et morale.

Dans une déclaration à la MAP, Aziz Salmy a qualifié son oeuvre de « devoir humain » qui vise à montrer au monde et aux générations montantes l’histoire des otages marocains kidnappés au Maroc, avant de venir croupir plus d’un quart de siècle dans les camps de la honte.

« Cette tragédie aurait pu arriver à n’importe qui parmi nous. Ces civils ont été sauvagement kidnappés dans le territoire marocain et non au front du combat (…) et pendant toutes ces années, le monde n’a pas répondu, la communauté internationale n’a pas réagi », a-t-il déploré.

Pour Aziz Salmy, le film est à inscrire dans le registre de la «diplomatie parallèle», en ce sens qu’il fait connaitre auprès de la communauté internationale les souffrances des détenus marocains séquestrés dans les camps de Tindouf. 

Mohamed Choubi, qui interprète le rôle central de Qamari dans le film, s’est dit « fier » d’avoir pris part à ce travail, qui rend hommage aux otages de Tindouf séquestrés pendant des décennies. 

Cette production dénonce le calvaire et les souffrances endurés par des citoyens marocains enlevés, puis soumis aux diverses formes de servitude dans les camps de la mort, a-t-il dit, relevant que le film démontre, par ailleurs, qu’il faut toujours garder l’espoir dans la vie.

«Larmes de sable», écrit par Aziz Salmy et produit par Arts films productions, est le deuxième long métrage du jeune réalisateur, après « Amours voilées » (Hijab Al Hob), sorti en 2009.

 


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