Le pouvoir du passé, les promesses de l’avenir !
Et de 19 pour le plus international et authentique des festivals marocains ! Du 12 au 15 mai 2016, le Festival gnaoua et musiques du monde revient pour un hommage aux anciens tout en portant un regard particulier à la jeunesse.
Comme à son accoutumée, le Festival gnaoua et musiques du monde mise sur l’authenticité, les racines et la sobriété. Il n’a pas failli à ses habitudes cette année encore. Pour sa 19e édition, le festival de la ville des Alizés revient du 12 au 15 mai pour une expérience mêlant les talents du monde sur les traces de leur africanité et de leur passion pour le jazz, une édition en hommage aux anciens partis trop tôt comme Maâlem Guinéa, Doudou N’diaye Rose et Tayeb Sadikki. Une édition qui n’oublie pas sa marque de fabrique avec ses fusions et ses résidences, en laissant le débat ouvert et la place à la jeunesse. «Nous avons toujours défendu l’ancrage africain du Maroc à travers cette culture. Il y a 20 ans, on ne nous prenait pas vraiment au sérieux. Gnaoua, Essaouira, l’Afrique, ne résonnaient pas. Aujourd’hui, les évènements viennent confirmer que tout cela a du sens. Et c’est bien pour cela qu’avec le Conseil national des droits de l’Homme, nous consacrons notre forum à l’Afrique pour la 3e année consécutive», déclare Neila Tazi, productrice du festival. En effet, cet ancrage à l’Afrique sera partout. À travers les mots, la programmation, les artistes et surtout la musique.
Au service des racines africaines
Pour cette édition, le Festival tenait à confirmer sa signature : un festival gnaoua aux couleurs du jazz et de l’Afrique. Pour ce faire, un parterre de grands noms du jazz viendront jouer pour Essaouira sur la scène Moulay Hassan. De Randy Weston et son amour pour les fusions avec la musique gnaoua, au grand bassiste Jamaaladeen Tacuma, au jeune virtuose Christian Scott, au Jeff Ballard Trio depuis sa batterie en passant par Blitz The Ambassador, Hassan Hakmoun, Mâlem Omar Hayat, Jaba & Friends, Hoba Hoba Spirit, N3rdistan, Rachida Talal ou encore Oudaden, le festival confirme sa qualité d’hôte de musiciens de renom et surtout de grand calibre.
Quant aux fusions et résidences, véritable cachet du Festival, connaissent cette année encore une programmation authentique et inattendue. Le Maroc part à la rencontre de l’Afrique et des racines africaines dans le monde. Maâlem Abdeslam Alikane et Songhoy Blues promettent une résidence entre le Maroc et le Mali avant de laisser place aux enfants de Mahmoud Guinéa et de Doudou N’diaye Rose pour une rencontre rythmée entre le Maroc et le Sénégal.
Du côté des fusions, Maâlem Mohamed Kouyou rejoindra Jeff Ballard Trio sur scène pour une folie à mi-chemin entre le gnaoua et le jazz, Jamaaladeen Tacuma s’alliera au Maâlem Hassan Boussou pour un voyage funky jazz gnaoui, Las Migas & Mehdi Nassouli Trio iront puiser du côté de l’Andalousie pour un mélange flamenco gnaoua avant de découvrir ce que Maâlem Abdelkébir Merchane & Issaoua de Fès ont concocté pour un voyage 100% marocain. La clôture se fera dans la magie du patrimoine ghiwani en hommage au plus hippie des hommes de culture et de théâtre du Maroc et du monde arabe : Tayeb Sedikki. Essaouira, sa ville natale, compte lui rendre un vibrant hommage en plongeant dans les années 70 avec Mohamed Derham, Nabil El Khaldi et Mâalem Mustapha Baqbou.
Jeunesse, Afrique et couleurs…
En marge de la programmation musicale, la ville vit aux rythmes de l’art, de la culture et de l’ouverture vers l’Afrique. Le rendez-vous authentique du Festival, le forum, propose le thème des «Diasporas africaines : racines, mobilités, ancrages», les 13 et 14 mai. Une cinquième édition du forum qui invite à prendre part au rendez-vous via un panel d’intervenants de qualité. Cette année, un tremplin de jeunes mâalems permettra de dénicher les talents et de les mettre en lumière. Cette magie des gnaouas et des anciens sera aussi mise en lumière par le travail de Hassan Hajjaj, qui exposera ses «Colors of gnaoua» tout au long du festival.
