Confinement: des livres pour tromper l’ennui
En ces temps de confinement, place à lecture pour s’évader. Si certains ont besoin de se plonger dans des romans qui prédisaient la catastrophe comme la Peste de Camus, d’autres préfèrent des lectures plus légères. Propositions de romans, pour une quarantaine littéraire, en téléchargement gratuit…
La Peste, Camus (1947)
Depuis le début de la pandémie, les ventes du chef-d’œuvre de Camus sont en constante augmentation dans le monde. Folio a dû rééditer plus de 5.000 exemplaires de l’ouvrage qui racontait déjà, dans les années 40, les méandres du confinement, la mauvaise gestion des autorités et le courage des aides soignants. Tout est dit. L’histoire ne fait que se répéter comme si l’on n’avait pas assez appris de nos erreurs. «Les fléaux, en effet, sont une chose commune, mais on croit difficilement aux fléaux lorsqu’ils vous tombent sur la tête» fait écho à la mauvaise gestion de Trump qui a longtemps dénigré la maladie, la considérant comme un «simple rhume», ou encore à Boris Johnson, qui n’a pas voulu imposer le confinement, persuadé que le peuple britannique devait être contaminé pour être immunisé. Les Italiens, avec du recul, mettaient en garde le monde contre cette pandémie qu’ils n’avaient pas vu venir non plus. «Ah! Si c’était un tremblement de terre! Une bonne secousse et on n’en parle plus… on compte les morts, les vivants, et le tour est joué. Mais cette cochonnerie de maladie! Même ceux qui ne l’ont pas la portent dans leur cœur», explique Camus qui raconte la maladie en Algérie. Une maladie qui a décimé une partie de la population et a mis en quarantaine une autre, dans la peur constante de l’attraper un jour. Les sujets qui reviennent le plus aujourd’hui, la peur de l’isolement, le rapprochement comme un danger permanent et le manque d’amour, ont été évidemment traités par l’auteur français. «Notre amour sans doute était toujours là, mais, simplement, il était inutilisable, lourd à porter, inerte en nous, stérile comme le crime ou la condamnation. Il n’était plus qu’une patience sans avenir et une attente sans butée». Un livre aux multiples messages et aux grandes réponses, à découvrir ou redécouvrir en ces temps difficiles. Et avec son «Pour le moment, il voulait faire comme tous ceux qui avaient l’air de croire, autour de lui, que la peste peut venir et repartir sans que le cœur des hommes en soit changé», Camus nous laisse un message pour l’avenir. Il semble nous annoncer que plus rien ne sera jamais plus comme avant.
Comment nous allons sauver le monde
Le 10 janvier 2019, l’appel «L’affaire du siècle» a franchi la barre des deux millions de signatures, devenant la pétition la plus signée de l’histoire de France. Son objectif: soutenir le recours en justice contre l’État pour «inaction climatique». Pourquoi devons-nous changer de système? Comment agir collectivement? Est-ce un modèle reproductible pour d’autres actions citoyennes? Comment créer un «nous» de résistance et de vigilance, incriminer tout pouvoir, toute institution complices du réchauffement climatique? Ce manifeste est un cri de révolte face à l’inaction dans le pays des droits humains et de l’Accord de Paris. En s’appuyant sur de nombreuses études, il constate l’état de notre planète et démontre la nécessite de se mobiliser.
Dans les yeux de Mona Lisa
Celle que le monde ne cesse d’admirer raconte ce qu’elle voit depuis plus de 500 ans! Cinq siècles après la mort de Léonard de Vinci, Mona Lisa parle. Cinq siècles à écouter, observer, espionner… Elle raconte ici son histoire, depuis qu’elle vit le jour à Florence jusqu’à notre époque où, devenue le plus célèbre tableau du monde, elle trône en idole au Musée du Louvre. Célébrité, disgrâce, kidnapping et agressions diverses, détournement d’image, vie clandestine pendant les guerres, voyages diplomatiques à travers le monde, la Joconde a traversé bien des épreuves. Elle a aussi fréquenté les grands de l’Histoire, de François Ier à John F. Kennedy en passant par Louis XIV et Napoléon. Et elle a vu, parfois, ce que ses yeux n’auraient pas dû voir…