Casablanca Music Week : une première édition qui séduit

Casablanca a lancé en fanfare sa première Music Week, réunissant dès les premières soirées des stars internationales et un public massif au cœur du Parc de la Ligue arabe. Du 20 au 29 juin, la ville blanche vit au rythme d’un festival éclectique porté par NRJ Maroc, mêlant concerts, cinéma, gaming, sport et débats, avec pour ambition de faire de la musique un levier de rayonnement culturel.

Ils étaient des milliers à se presser devant La Casablancaise, au Parc de la Ligue arabe, pour vivre l’ouverture d’un festival qui veut inscrire durablement Casablanca sur la carte des grandes capitales musicales.

Portée par NRJ Maroc, la première édition de la Casablanca Music Week, qui se tient du 20 au 29 juin, a démarré en fanfare, réunissant dès les deux premières soirées Jason Derulo, puis le trio Gims, Dadju et Tayc, sans oublier les performances très attendues de Shaggy et Wyclef Jean, dans une ambiance survoltée.

Pendant dix jours, la ville blanche devient le théâtre d’un événement pluriel mêlant concerts, culture urbaine, gaming, cinéma et débats, avec pour objectif de faire vibrer toutes les générations et d’ancrer une nouvelle dynamique dans le paysage culturel marocain.

Une ouverture qui électrise Casablanca
Dès l’instant où le feu d’artifice a déchiré le ciel, le public a compris qu’il assistait à une véritable célébration populaire. Les chorégraphies millimétrées de Derulo, ses échanges complices avec la foule et l’apparition surprise des frères Twins – tout juste revenus du Stade de France – ont signé une entrée fracassante.

L’après-midi, le trio Gims-Dadju-Tayc a enflammé la scène avec la même fougue, soulevant un océan de téléphones illuminés.

Le soir, ce sont Shaggy et Wyclef Jean qui ont pris le relais, livrant des performances explosives saluées par un public conquis. En deux soirées seulement, la fréquentation cumulée s’est comptée en dizaines de milliers, illustrant la capacité de Casablanca à mobiliser les foules autour d’un événement fédérateur et ambitieux.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
La Casablanca Music Week table sur plus de 60.000 festivaliers, sept concerts majeurs et un village culturel qui ne dort jamais. Organisatrice de l’événement, NRJ Maroc parie sur un modèle éclaté qui mêle musique, cinéma en plein air, tournois de gaming, sessions sportives et cycle de conférences. Chaque discipline vient nourrir l’autre, jusqu’à composer une fresque où la pop, le R&B, le hip-hop, le rock et la musique arabe s’entrelacent.

Cette transversalité est la marque de fabrique du festival, pensé comme un espace où les frontières s’estompent et où les publics se croisent. Pour Hakim Chagraoui, PDG et fondateur de NRJ Maroc, le CMW dépasse de loin le seul plaisir de la scène.

«Le festival est une célébration de la diversité artistique et un pont vibrant entre les cultures», confie-t-il dans le dossier de presse, avant d’ajouter que l’ambition consiste à «écrire une nouvelle page de l’histoire culturelle de Casablanca».

Cette déclaration résonne avec la physionomie même de la ville, mosaïque en perpétuel mouvement qui aspire à un rayonnement à la hauteur de son dynamisme économique. En offrant aux talents locaux la possibilité d’occuper la même scène que Mary J. Blige, Wyclef Jean ou Shaggy, la CMW entend conjuguer fierté casablancaise et ouverture sur le monde.

Un format pluridisciplinaire pour une génération hybride
Au-delà des concerts, les allées du festival se vivent comme un condensé de culture populaire contemporaine. Le matin, des sessions de fitness transforment La Casablancaise en gymnase à ciel ouvert. L’après-midi, des compétitions d’e-sport réunissent des communautés qui, d’ordinaire, se côtoient davantage en ligne que dans l’espace public.

Le soir, les grands écrans s’allument pour des projections de films récents, avant que la musique ne reprenne ses droits. Entre chaque activité, un village food propose un voyage gustatif dans vingt cuisines différentes, preuve que l’expérience sensorielle passe aussi par le palais.

Un levier économique et touristique
Au-delà de sa portée culturelle, la Casablanca Music Week s’inscrit dans une logique plus large de valorisation du territoire. En accueillant pendant dix jours des artistes de renommée mondiale et un public nombreux, l’événement contribue à renforcer l’attractivité de la ville et à positionner Casablanca comme une capitale régionale des industries créatives.

En attirant un large public et en fédérant plusieurs secteurs autour d’un même événement, la Casablanca Music Week contribue à animer la ville et à renforcer sa visibilité, tandis que la concentration d’activités, l’animation touristique et la mobilisation des services locaux laissent entrevoir un potentiel de rayonnement intéressant pour les prochaines éditions.

Une première édition qui donne le ton
La Casablanca Music Week s’impose déjà comme un rendez-vous à suivre. L’avenir nous dira si le festival va s’installer durablement dans le paysage culturel marocain. En tout cas, cette première édition envoie un signal fort, Casablanca dispose des talents et de l’énergie pour faire de la musique un vecteur de rayonnement. Et en ce début d’été, la ville blanche semble avoir trouvé sa bande-son.

La suite du programme
Après l’ouragan des deux premiers jours, la programmation s’apprête à franchir un nouveau palier. Mary J. Blige est attendue pour un show intimiste gorgé de soul, tandis que Hussain Al Jasmi viendra combler les amateurs de rythmes arabes. Le 27 juin, Hoba Hoba Spirit promet une nuit «Nayda» dont seul Casablanca a le secret. Clôture prévue le 29 juin, avec un feu d’artifice musical où toutes les influences se rejoindront pour saluer le premier chapitre d’une histoire que beaucoup espèrent déjà pérenne.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO