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Yassine Tazi : “La région ambitionne de devenir le 3e pôle industriel du Royaume d’ici 2024”

Yassine Tazi
DG du CRI Fès-Meknes

La Région Fès-Meknès nourrit de grandes ambitions en matière de développement. Participant depuis 60 ans à l’histoire industrielle du pays, elle entend redynamiser son tissu industriel, sachant qu’elle contribue actuellement à 8% du PIB industriel national. Objectif : devenir le 3e pôle industriel du Royaume à l’horizon 2024, à travers le lancement de chantiers phares inscrits, notamment, dans ses programmes de développement. Yassine Tazi, DG du CRI Fès-Meknès confie comment il compte y parvenir.

Quelle est la démarche adoptée par le CRI pour accompagner le développement des investissements industriels dans la région ?
Il est important de rappeler que le développement et la promotion de l’investissement font partie des priorités du Royaume, sous la vision éclairée du Roi Mohammed VI, notamment à travers la mise en œuvre d’un Pacte national visant la mobilisation de 550 MMDH d’investissements et la création de 500.000 emplois à l’horizon 2026 (discours royal du 14 octobre 2022 prononcé à l’occasion de l’ouverture de la 1re session de la 2e année législative de la 11e législature). La mise en place de la nouvelle Charte de l’investissement, en janvier dernier, marque une étape importante et concrétise une partie des recommandations du Nouveau modèle de développement, afin d’accompagner la relance des différents secteurs de l’économie nationale. Ce nouveau dispositif stratégique permettra d’améliorer l’attractivité des territoires et d’y renforcer la dynamique d’investissement, tout en garantissant la création d’emplois stables et l’instauration d’une équité territoriale entre provinces et préfectures. L’industrie est un secteur productif qui joue un rôle important dans la création de richesse et d’emplois au niveau national. La Région Fès-Meknès, qui bénéficie d’un historique d’industrialisation de plus de 60 ans, est résolument engagée dans la redynamisation de son tissu industriel. Avec une contribution de près de 8% au PIB du secteur au niveau national, elle ambitionne de se positionner en tant que 3e pôle industriel à l’horizon 2024, à travers le lancement de chantiers phares inscrits, notamment, dans ses programmes de développement. Le CRI contribue ainsi, en partenariat avec la wilaya de la Région, le Conseil régional et les différentes instances concernées (ministère de l’Industrie et du commerce, CCIS, CGEM, services déconcentrés, aménageurs-développeurs…), au développement des investissements industriels, en s’appuyant sur cinq piliers.

Quels sont-ils?
Il s’agit d’abord de la planification stratégique, à travers la réalisation d’études et la programmation de projets visant à renforcer la compétitivité industrielle de la région, à l’instar de l’étude de positionnement et de développement économique à horizon 2035 ou encore du schéma des zones industrielles (ZI) et zones d’activité économique (ZAE) à horizon 2030. La finalité étant de doter l’ensemble des préfectures et provinces de plateformes d’accueil adaptées pouvant abriter des investissements industriels dans les filières porteuses. Il y a ensuite le renforcement de l’offre territoriale en plateformes d’accueil compétitives, à travers la programmation de nouvelles ZI et ZAE offrant un foncier industriel compétitif, aux meilleurs standards internationaux (sur les volets environnementaux, énergétiques, etc.) dans les filières porteuses possédant un fort potentiel de développement. L’offre a ainsi été renforcée de 300 ha de foncier industriel additionnel durant la période 2020-2023, en mode locatif ou en cession, à travers la disponibilité de l’Agropolis de Meknès (70 ha disponibles sur les 147 ha de la première tranche), la réhabilitation de la zone ex-COTEF à Fès (15 ha), le lancement du parc industriel de Ain Cheggag à Sefrou (81 ha, dont 50 ha pour le district «Cuir» et 30 ha pour la zone généraliste), le lancement de la zone d’accélération industrielle (ZAE) de Ain Cheggag (379 ha dont 42 ha en première tranche), le lancement de la ZI de Ain Bida (70 ha) et de l’écoparc Fès-Sais (20 ha). N’oublions pas la mise en place de dispositifs incitatifs régionaux pour encourager les investissements industriels, venant compléter les primes proposées dans le cadre de la Charte de l’investissement. Deux mécanismes ont ainsi été instaurés : le Fonds régional de souveraineté industrielle, mis en place en partenariat entre le ministère de l’Industrie et du commerce, la wilaya, les préfectures et provinces, le Conseil régional, la Chambre de commerce, d’industrie et de services (CCIS) et le CRI Fès-Meknès. Ce fonds, d’une enveloppe de 55 MDH, s’inscrit dans le cadre de la politique de substitution aux importations afin d’encourager la fabrication locale. Le soutien apporté concerne la contribution au financement du prix d’acquisition des machines et équipements industriels neufs (10% du montant), le financement des frais d’études et des expertises techniques, ainsi que la participation aux frais de formation du personnel recruté dans le cadre du projet. Il y a aussi la prime à l’emploi industriel, qui relève d’une convention-cadre signée le 24 juin 2020 entre le Conseil régional et le CRI Fès-Meknès. Les entreprises et porteurs de projets privés, opérant dans l’industrie et les services à forte valeur ajoutée, peuvent bénéficier de cette subvention, modulable en fonction du nombre d’emplois créés sur une durée de 24 mois. Cette initiative vise à favoriser la création d’emplois dans la région, celle-ci offrant un potentiel élevé en matière de ressources humaines qualifiées. La mise en place d’outils de veille économique au profit des investisseurs est le quatrième pilier. L’objectif est de mettre à leur disposition toutes les informations relatives à la région et d’aide à la prise de décision concernant leurs investissements. C’est dans ce cadre que les guides du foncier, du financement, de la création d’entreprises, les baromètres de l’investissement, de l’entrepreneuriat, les fiches sectorielles, la banque de projets sectoriels ou encore le magazine d’information économique «CRI News» ont été mis en place, plaçant la data au cœur de la stratégie d’intelligence économique du centre.

Et le cinquième?
Last but not least, le pilier de l’accompagnement, de l’assistance et du suivi des projets industriels, à travers l’offre de services proposée par le CRI pour accompagner les investisseurs et porteurs de projets, durant toutes les étapes du cycle de vie de leurs projets. Celle-ci qui se matérialise à travers le conseil, la formation et l’aide pour le renforcement des capacités managériales et techniques, porte sur différentes thématiques (développement à l’export, décarbonation et transition énergétique, aide pour l’obtention des actes et autorisations administratives, suivi de la valorisation des zones industrielles et accompagnement des investisseurs présentant des difficultés pour la réalisation de leurs projets sur les plans financement, conjoncture économique, reconversion…).

Quelle est la proposition de valeur de la région ?
La Région Fès-Meknès possède un historique d’industrialisation de plusieurs décennies, et Fès a longtemps occupé le rang de 2e ville industrielle à l’échelle nationale. Aujourd’hui, elle reste l’une des plus importantes villes industrielles du Royaume, et forme avec Meknès un bi-pôle industriel dynamique qui permet à la région de contribuer au PIB du secteur à hauteur de 8%, et de réaliser un chiffre d’affaires annuel de plus de 21 MMDH, avec plus de 50.000 postes d’emplois dans le secteur. La région est résolument engagée dans la redynamisation de son tissu industriel, orienté vers de nouvelles filières et secteurs à forte croissance et valeur ajoutée. Cette dynamique, impulsée par le gouvernement, sous les Hautes orientations de SM le Roi, s’appuie sur des stratégies sectorielles ambitieuses, à l’instar du Plan de relance industrielle, visant à renforcer le positionnement de l’industrie marocaine sur le plan national et international, ou encore la stratégie de substitution aux importations, qui encourage les opportunités d’industrialisation «Made in Morocco». Cette redynamisation s’appuie également sur des stratégies et programmes de développement régionaux, tenant compte des atouts et potentialités des préfectures et provinces de la région, visant le renforcement de l’offre territoriale et l’amélioration de la compétitivité du tissu industriel, à travers :

-Le renforcement des infrastructures : développement des réseaux de transport, des infrastructures routières, aéroportuaires et énergétiques ;

– Le développement de plateformes d’accueil compétitives, en mode locatif ou en cession, multi-secteurs, aux meilleurs normes et standards internationaux ;

-La diversification des filières industrielles, en capitalisant sur les filières historiques (agro-industrie, textile, cuir…) et en se positionnant sur des filières d’avenir à fort potentiel pour lesquelles la région possède un avantage compétitif (mobilité durable, industries créatives digitales…) ;

– Le développement de clusters, à travers le regroupement d’entreprises d’un même secteur d’activité dans une même zone, favorisant le partage de connaissances et de compétences ainsi que la mutualisation des ressources, créant ainsi un environnement favorable pour leur développement (à l’instar du district Cuir sur 50 ha au niveau du Parc industriel de Ain Cheggag à Sefrou) ;

– Le renforcement du capital humain et le développement des compétences : à travers les six universités de la région, les 266 établissements et instituts de formation professionnelle, les écoles d’ingénierie spécialisées (ENSA, École supérieure d’ingénierie automobile et aéronautique – ESI2A -, EIDIA…), la Cité des métiers et des compétences (CMC) qui offrira plus de 3.140 places pédagogiques hautement qualifiées pour la rentrée 2023-2024, etc., permettant ainsi de disposer d’un capital humain formé et qualifié, et ce, dans plusieurs secteurs clés (automobile, câblage, mobilité électrique, intelligence artificielle, notamment) ;

– La mise en place de mécanismes incitatifs régionaux dédiés aux besoins des industriels (à l’instar de la prime à l’emploi et du fonds de souveraineté industrielle) ;

– L’encouragement de l’innovation dans l’entrepreneuriat, en mettant en place des infrastructures d’accueil favorisant l’incubation, la R&D, et l’accompagnement (Technopark, incubateur de startups de l’UEMEF, Cité de l’innovation de l’USMBA pour la valorisation de la recherche et le transfert de technologie, Carré des innovateurs de la CCIS Fès-Meknès pour le développement de nouveaux services en vue d’accompagner les porteurs de projets industriels dans les domaines de l’entrepreneuriat, l’innovation, la technologie et le développement des marques commerciales, Fez Smart Factory, 1er écosystème de l’industrie 4.0 en Afrique, etc.) ;

– Le renforcement de la qualité et du cadre de vie, à travers les nombreux chantiers phares ayant un impact socio-économique et culturel important (pôle culturel, pôle communication, palais des congrès, grand théâtre, aménagement et mise à niveau urbaine…).

Quels sont les projets phares qui permettront à Fès-Meknès de se positionner comme hub industriel régional ?
Plusieurs projets structurants ont été programmés dans le cadre du Programme de développement régional (PDR) visant à développer une offre industrielle répondant aux besoins des industriels nationaux et internationaux. Dans ce cadre, 10 projets sont en cours de réalisation, dont plus de 60% sont achevés ou en cours de travaux à date, ce qui témoigne de la dynamique industrielle enregistrée actuellement.

Comment attirer et retenir les investisseurs dans la région ?
Il faut rappeler que le défi pour attirer et retenir les investisseurs est de leur mettre à disposition un package complet, combinant toutes les conditions nécessaires pour un développement pérenne de leurs activités : stabilité, cadre de vie, plateformes d’accueil compétitives, capital humain qualifié, environnement des affaires favorable, accompagnement adapté par les instances concernées… Afin d’atteindre cet objectif, la région s’appuie sur des stratégies et programmes structurants, au service de l’investissement privé, qui visent à la doter de toute l’infrastructure nécessaire ainsi que des conditions favorables à la structuration d’une économie d’avenir. Celle-ci devant intégrer les dimensions écologique et numérique tout en assurant la conquête des chaînes de valeur et des marchés mondiaux pour

relever les défis de l’emploi, de l’investissement productif et de la création de valeur. Ces stratégies et programmes structurants se matérialisent à travers le Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT), le Plan de développement régional (PDR), le Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS), le Programme de mise à niveau urbaine (MANU), ainsi que d’autres programmes complémentaires, porteurs de projets structurants. Ceux-ci contribuent à enrichir l’offre territoriale en infrastructures et plateformes d’accueil multi-sectorielles, à renforcer la dynamique des secteurs productifs, à créer de l’emploi, à réduire les écarts territoriaux, à renforcer l’inclusion économique et à améliorer la qualité de vie des opérateurs économiques et des citoyens. À ce jour, sur une sélection de 90 projets structurants représentant 9,4 MMDH et plus de 26.000 emplois, près de deux tiers sont réalisés ou en cours de travaux, témoignant de la dynamique impulsée afin d’attirer et retenir des investissements à forte valeur ajoutée. Les investisseurs industriels peuvent également compter sur l’écoute et l’accompagnement des autorités locales, du Conseil régional, et des instances concernées (CRI, CCIS, CGEM…) pour répondre à leurs besoins et leurs attentes et faciliter leur implantation dans la région. Cet accompagnement se matérialise à travers l’organisation de rencontres périodiques avec les opérateurs économiques (incluant les fédérations, le tissu associatif…), afin d’assurer la sensibilisation et le partage d’informations concernant l’état d’avancement des projets s’inscrivant dans le cadre de l’investissement public au service de l’investissement privé. Il s’agit également de créer un espace de discussion autour des mesures, suggestions ou recommandations pour faciliter la réalisation des projets d’investissement (programmes de formation sur mesure, dispositifs incitatifs spécifiques pour des filières d’avenir, simplification des démarches administratives…). Enfin, le CRI, à travers son pôle accompagnement des investisseurs, met à disposition de ces derniers une équipe pluridisciplinaire dédiée, afin de les accompagner efficacement durant toutes les étapes du cycle de vie de leurs projets. Cet accompagnement se matérialise en amont (aide pour la recherche de foncier adéquat, de solution de financement adaptée, d’offres de formation…), au cours du processus (assistance à la constitution des dossiers d’investissement, conseil technique, aide à l’obtention des actes et autorisations administratives…) et en phase post-création (aide à la pérennisation, aide au développement…). Nous avons ainsi noté, depuis la mise en place de cette nouvelle organisation au sein du CRI, une véritable personnalisation de la relation entre les investisseurs et le centre, une meilleure prise en charge des demandes, et un meilleur suivi des projets, renforçant ainsi la relation de confiance entre les investisseurs et le centre.

Les projets en cours

L’agropolis de Meknès (147 ha), qui offre une plateforme d’accueil aux meilleurs normes internationales afin d’accompagner le développement de l’activité agro-industrielle et la valorisation des filières phares de la région. Offrant 225 lots industriels et support à des prix attractifs, cette zone industrielle dispose, notamment, d’un agro-parc et d’un qualipôle alimentation.
Le réaménagement de la zone ex-Cotef, au Quartier industriel de Sidi Brahim, sur 15 ha, qui propose 23 lots industriels et trois équipements, en mode locatif. 20 projets industriels y sont programmés, représentant plus de 570 MDH, et contribuant à la création de plus de 3.800 emplois.
Le Parc industriel de Ain Cheggag, à Sefrou, sur 81 ha, dont 50 ha dédiés à un district Cuir et 31 ha à une zone généraliste. 239 lots sont proposés aux industriels à des prix attractifs, variant entre 250 et 350 DH/m². Ce projet, qui sera livré mi-2023, a nécessité un investissement de 300 MDH et permettra la création de plus de 7.600 emplois. Le parc sera équipé d’une STEP pour traiter les différents rejets, et assurer le respect des normes environnementales, nécessaires, notamment, pour améliorer la compétitivité à l’export.
La Zone d’accélération industrielle de Ain Cheggag, à Sefrou, sur 379 ha, avec une première tranche de 42 ha. Le projet mobilisera un investissement de 500 MDH et contribuera à la création de plus de 50.000 emplois. La zone abritera plusieurs districts complémentaires, notamment un district automobile, agro-industriel, ferroviaire et green textile. Elle offrira plusieurs avantages aux industriels qui s’y implanteront, notamment un guichet unique, des services support, des avantages fiscaux…, etc.
La Zone industrielle de Ain Bida, sur 80 ha, qui vient enrichir l’offre en foncier industriel de Fès et offrir des espaces d’accueil adaptés aux besoins exprimés par les industriels. Elle comprendra une zone généraliste sur 30 ha, une zone dédiée aux huileries qui seront délocalisées dans le cadre du programme de dépollution de Oued Sebou (20 ha), une zone d’activité économique (10 ha), une zone de commerce de gros (10 ha), et une zone dédiée aux dépôts de gaz (10 ha) pour accompagner la structuration et la mise à niveau de cette activité aux meilleures normes environnementales et de sécurité.
L’Éco parc Fès-Sais, à proximité de l’aéroport Fès-Sais, sur 20 ha. Ce nouveau parc généraliste offrira près de 120 lots industriels, 9 bâtiments relais et 4 bâtiments dédiés aux services, en mode locatif, à des prix attractifs (entre 6 et 30 DH/m²) au profit des industriels nationaux et internationaux.
La Fez Smart Factory, 1er écosystème de l’industrie 4.0 au Maroc, implanté au niveau de l’Université Euro Méditerranée de Fès (UEMEF). Cette nouvelle zone de développement s’étalera sur 11 ha. Elle permettra de créer un espace favorisant l’innovation dans le secteur de l’industrie, à travers différents équipements : incubateur 4.0, accélérateur de startups, laboratoires de R&D, usine modèle, etc.
Le parc d’exposition international de Fès, sur 4 ha, qui offrira de nouveaux espaces pouvant accueillir des exhibitions commerciales et autres manifestations, en proposant notamment un hall d’expositions permanentes, une salle de conférences, un centre d’affaires contenant plusieurs pôles d’incubation, de formation, d’accompagnement, de coworking et de networking.
Le Teknopark de Fès, implanté sur 2 ha, qui nécessitera un investissement de 55 MDH, contribuera à la création de quelque 300 emplois. Ce projet offrira des espaces de coworking, une salle de conférences, un fablab, un studio de production et des services annexes. Ce projet important renforcera l’offre du secteur des services à Fès.
La Zone logistique Ras El Ma, à Moulay Yaacoub, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du schéma directeur des zones logistiques de la région piloté par l’AMDL (7 zones logistiques programmées sur 365 ha). Cette zone, qui s’étale sur 100 ha, avec une première tranche de 32 ha, mobilise un investissement de 300 MDH. Elle offrira un complexe logistique de nouvelle génération comportant toutes les installations et services nécessaires (entrepôts modernes, bâtiments dédiés aux PME/PMI, services aux transporteurs, etc.) en support au secteur de l’industrie. Elle permettra ainsi de renforcer le port sec opérationnel de l’ONCF sur une superficie de 5,5 ha au niveau de la Zone logistique de Bensouda à Fès, offrant de multiples services comme le stockage sous douane et hors douane et les services de manutention.

 

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO


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