Yasmine Benamour : “Nous sommes prêts pour la rentrée 2021-2022”
Yasmine Benamour
Directrice générale de HEM
HEM, qui enchaine les succès ces dernières années, a su faire face à la Covid-19 avec une résilience remarquable. L’école veut, désormais, capitaliser sur cette expérience et en tirer les leçons sur le plan pédagogique. Yasmine Benamour, directrice générale de HEM, nous en dit plus.
Qu’est-ce qui fait la particularité de HEM ?
Si vous voulez parler des caractéristiques de l’ordre de l’intangible, je dirais que HEM adopte, depuis plus de trois décennies, un positionnement très clair : celui du maintien d’un modèle Grande École équilibré, durable et fondé sur des valeurs fortes et une pédagogie, non seulement de haut niveau, mais également évolutive. HEM tente ainsi, modestement, de donner l’exemple, tant en matière de bonne gouvernance vis-à-vis de toutes ses parties prenantes, que de pédagogie, de recherche ou encore de citoyenneté. Si vous souhaitez avoir des données plutôt chiffrées, HEM, c’est 33 ans d’expérience, quatre campus, plus de 1.500 étudiants, une équipe d’une quarantaine d’enseignants permanents, renforcée par 250 enseignants vacataires, universitaires et professionnels et 50 enseignants internationaux. Sans oublier 60 collaborateurs administratifs dédiés, 50 partenariats universitaires pour les échanges et 50 autres conclus avec les entreprises. HEM, qui a formé 6.000 diplômés, dispose, par ailleurs, d’un centre de recherche, Economia et d’une fondation, la «Fondation HEM».
Vous avez bien résisté à la crise liée à la Covid-19. Quel est votre secret ?
À situation inédite, réaction inédite ! Nous avons été «contraints» de mettre en place, en mars 2020, en un temps record et avec l’adhésion de tous, une plateforme d’enseignement à distance pour quasiment 100% de nos cours. Nos classes sont désormais équipées en PC, micros et caméras. Ce fut en réalité, à la fois un énorme challenge et une formidable fenêtre d’opportunité. Toutes les parties prenantes (étudiants, professeurs et administration) ont découvert qu’il était possible d’apprendre, de faire et de travailler autrement, et se sont montrées réellement engagées. Nous capitalisons maintenant sur cette expérience, et en tirons les leçons sur le plan pédagogique et ce, non seulement pour gagner en efficacité, mais, également, pour mettre en place une nouvelle façon d’enseigner. C’est un peu le concept du «Wei-Ji» chinois qui signifie «crise/danger – opportunité». Pour la prochaine rentrée, nous sommes désormais rôdés et prêts à toutes les éventualités mais nous envisageons, en tout premier lieu, un enseignement en présentiel.
Comment expliquez-vous vos nombreux succès, ces dernières années ?
Pour la 2e fois consécutive, le baromètre introduit par le Cabinet Diorh et Campus Mag positionne HEM, en 2020, en tête du classement des diplômes privés marocains de commerce et management. Ce palmarès, contrairement à d’autres, se base sur les avis de plusieurs DRH de la place et donc des recruteurs. Il est complètement indépendant, et il est fondamental qu’il le soit. Après plus de trois décennies d’existence, HEM représente, aujourd’hui, une valeur sûre, et conserve ainsi ses fondamentaux, à savoir sérieux, valeurs fortes, modèle pédagogique évolutif, encadrement rapproché, équilibre systématique entre dimensions technique et soft skills, ouverture à l’international, recherche… Nous faisons le maximum pour que le marché du travail et les recruteurs apprécient ces éléments chez nos lauréats, et nous sommes heureux que ce soit le cas aujourd’hui.
Quels sont les événements les plus marquants chez HEM, ces dernières années ?
J’en citerai deux : le fait que HEM fasse désormais partie, depuis 2019, du réseau international canadien LCI Education. Actif depuis maintenant 60 ans, celui-ci englobe 23 campus sur les cinq continents, 17.000 étudiants et plus de 3.000 collaborateurs. HEM bénéficie ainsi, désormais, du soutien d’un réseau bien établi et respecté, aussi bien au Canada qu’à travers le monde, afin de nous appuyer dans nos actions et notre développement, au Maroc et en Afrique. L’arrimage à LCI Education permet le lancement de nouveaux projets et la création de synergies à l’intérieur du réseau. En second lieu, je citerai, également, la bonne gestion de la pandémie sur le plan pédagogique. Cela n’a pas été chose facile mais nous avons totalement honoré notre contrat vis-à-vis de nos étudiants et de leurs parents, et notre volume horaire de cours a toujours été respecté et maintenu.
Votre établissement excelle dans les métiers qui touchent les nouvelles technologies…
Tout à fait. HEM propose son programme grande école en gestion (BAC+5), dispensé par «HEM Business School» à Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger. La nouveauté, depuis l’an dernier, c’est le lancement de «EM Engineering School» qui propose un BAC+5 en ingénierie informatique de haut niveau à Casablanca. Je pense que nous pouvons modestement dire que «HEM Engineering School» est l’une des rares écoles marocaines pleinement capables de former des ingénieurs informatiques disposant de trois compétences clés : l’excellence au niveau technique; la capacité de bien communiquer et l’esprit d’entreprendre. Des spécialités de pointe sont, à ce jour, proposées : Coding, Réseaux & Cloud, Big data et Intelligence artificielle. Nous avons, également, mis en place une pédagogie inédite dans le cadre de laquelle nous avons d’ailleurs signé des partenariats avec Microsoft et Cisco. Les étudiants auront, entre autres, un mois par semestre, complètement bloqué, pour mener des projets IT et beaucoup d’activités pour développer leurs soft skills. Enfin, parallèlement aux stages (obligatoires), les étudiants de «HEM Engineering School» pourront bénéficier de certifications professionnelles intégrées dans le cursus et très recherchées par les recruteurs, telles que les certifications Microsoft, Cisco, Oracle, AWS et autres.
Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO Docs