Transit des MRE : Ce ferry de «sécurité» qui fait jaser…
Il s’agit d’un bateau loué, pour la deuxième année consécutive, durant la période du pic de la traversée qui coïncide avec les mois de juillet et d’août. Une dizaine d’administrations mettent la main à la poche pour garantir un transfert des MRE sans blocages.
Contrairement à ce qui a circulé ces derniers jours à propos d’un ferry loué et bloqué au port d’Algésiras, il s’agit, selon une source autorisée au port de Tanger Med, d’un bateau de sécurité. Le seul arrêt qu’il y a eu était celui d’un des deux bateaux de la nouvelle société de transport maritime AML pour des raisons techniques liées au moteur. D’ailleurs, la société en a informé les usagers par le biais d’un communiqué. Quant au bateau de taille moyenne qui a suscité des critiques à la limite de l’accusation, il fait partie, selon la même source, de la flotte de sécurité qui agit aussi bien au port de Tanger Med que dans ceux de Tanger ville ou de Nador pour faire la liaison avec Algésiras.
Il est loué pour la deuxième année consécutive durant la période de pic du transfert des MRE qui coïncide avec les mois de juillet et d’août. Et comme son nom l’indique, un bateau de sécurité peut ne pas être utilisé lorsque la traversée est assez bien assurée par les sociétés opérantes, ce qui forcément peut susciter de l’incompréhension vu que les montants mobilisés sont importants. Or, le principe de flotte de sécurité est mondialement reconnu. Ce bateau de sécurité joue aussi un autre rôle non moins crucial.
Il opère indirectement une sorte de pression positive sur les compagnies pour qu’elles prennent sérieusement leurs responsabilités vis-à-vis de leurs clients. En 2015, par exemple, l’attente maximum des MRE n’a pas dépassé les deux heures. La flotte de sécurité n’est évidemment pas un luxe, si l’on prend en compte les crises successives par lesquelles le secteur est passé après la disparition de deux grandes sociétés, à savoir Comanav et Comarit. Il faut savoir aussi que ce bateau de sécurité est loué conjointement par une dizaine d’administrations concernées dont les ministères des MRE et de l’Équipement, TMSA, l’ANP, etc. Tous mettent la main à la poche, ce qui éloigne tout soupçon d’usage non rationnel des deniers publics. Aujourd’hui, avec l’engagement d’AML de renforcer davantage sa flotte, l’avenir de la traversée du détroit sera peut-être moins houleux que par le passé.
