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TICAD VI : Le rôle clé du Maroc dans la coopération triangulaire

Le 6e Sommet de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD VI) se tiendra le week-end prochain à Nairobi. Pour le Maroc, ce sera l’occasion de mettre en avant son rôle clé dans la concrétisation de la coopération triangulaire entre les pays africains et le Japon.

L’Afrique et le Japon s’apprêtent à ouvrir un nouveau chapitre dans leur partenariat. Ces 27 et 28 août se tiendra le 6e Sommet de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD VI). Cet événement, qui se tient tous les trois ans, est organisé pour la première fois en Afrique, plus précisément à Nairobi, la capitale du Kenya. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, y est annoncé, ainsi qu’une vingtaine de dirigeants africains. Des responsables de grandes institutions financières et d’instances onusiennes devraient également être de la partie. Durant ce week-end de discussions, il sera question d’industrialisation, de santé et de stabilité sociale. Le gouvernement nippon saisira certainement cette opportunité pour annoncer de nouveaux financements au profit des États africains. Le montant de la nouvelle enveloppe n’a pas encore été divulgué, mais ces fonds devraient être destinés à la réalisation d’une soixantaine de projets sur le continent. Par ailleurs, TICAD-VI vise à mettre en avant les secteurs privés tant africain que japonais.

Rôle clé du Maroc
Acteur important dans les relations entre le «pays du soleil levant» et le continent noir, le Maroc prendra part à cette rencontre au sommet. On ignore, à l’heure actuelle, à quel niveau le royaume sera représenté à Nairobi, mais son rôle clé dans la concrétisation de la coopération triangulaire entre les pays africains et le Japon ne passera pas inaperçu. Grâce au développement de son expertise dans plusieurs domaines, le Maroc est désormais une destination privilégiée pour les formations techniques au profit de ressortissants subsahariens sous financement japonais. Par exemple, en février dernier, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), en partenariat avec l’Agence nippone de coopération internationale (JICA), a bouclé une série de programmes de formation au profit de 98 professionnels originaires de 8 pays africains. «Dans le cadre de la coopération tripartite, nous ciblons de nombreux autres secteurs en dehors de l’électricité. Par exemple, des programmes de partenariat sont prévus dans les domaines de l’eau, du développement portuaire et du réseau routier, mais aussi de la santé, de la pêche maritime, etc.», indiquait récemment l’ambassadeur du Japon au Maroc, Tsuneo Kurokawa. 


Shinzo Abe,
Premier Ministre du Japon

Aujourd’hui, le «rêve de l’Afrique» s’est cristallisé dans l’«Agenda 2063». En vue de sa réalisation, le Japon contribue particulièrement à deux piliers dont il va être question, lors de la présente TICAD: des infrastructures de haute qualité et l’édification de systèmes de santé pour préserver la vie des êtres humains.

Mohammed Abbou,
Ministre du Commerce Extérieur

Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Japon ne reflètent pas encore le niveau des échanges politiques et diplomatiques entre les deux pays. Nous œuvrons pour renforcer la coopération économique et financière, ainsi que les investissements.

Tsuneo Kurokawa,
Ambassadeur du Japon au Maroc [dans une récente interview accordée aux Inspirations Éco]

Notre ambition est de travailler davantage avec le Maroc au service de l’Afrique. Cette action vise à dépasser le cadre de la coopération entre les États. Nous visons à intensifier les investissements du secteur privé.


Près de 5 MMDH d’échanges avec le Maroc
Le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et le Japon stagne encore autour de 5 MMDH. La balance commerciale est déficitaire de 1,2 MMDH au détriment du Maroc. Côté investissements également, les chiffres sont encore maigres. On estime que les investissements japonais dans le royaume ne représentent que 0,02% du total des IDE nippons dans le monde. Les officiels des deux pays tentent de changer la donne, à travers la promotion des investissements. Pourtant, sur le continent, les Japonais figurent parmi les plus grands investisseurs, figurant à la 8e place en 2013. Selon une étude publiée en mars 2015 par le cabinet d’avocats d’affaires international «Linklaters», le Japon a investi 3,5 milliards de dollars sur les 4,2 en provenance de pays asiatiques et consacrés à la construction de diverses infrastructures, ce qui en fait le premier investisseur asiatique dans des projets en Afrique, loin devant son concurrent chinois.


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