Tanger. Les industriels s’engagent à respecter les mesures sanitaires
À Tanger, l’activité industrielle redémarre. Des unités industrielles dans la ville ont continué de fonctionner, d’autres ont repris partiellement leur exploitation. Le but étant de relancer l’activité industrielle et préparer la sortie de crise.
«Toutes les unités industrielles de Tanger ont satisfait aux conditions exigées par les autorités compétentes. Aucune reprise ou poursuite d’activité n’est possible sans l’obtention de cette autorisation», souligne un communiqué conjoint de la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, de l’association de la Zone industrielle de Tanger, de l’AMITH nord et de l’Association des investisseurs de la Zone franche d’exportation de Tanger.
Selon ces associations professionnelles, les responsables des usines et unités de production dans la ville ont pris toutes les mesures afin de garantir hygiène et sécurité sanitaire à leur personnel sous le contrôle des autorités. À ce propos, il faut rappeler qu’une check-list Covid19 a été rédigée par les ministères concernés. Elle sert à évaluer rigoureusement les usines aptes à faire tourner leurs machines et de ce fait, aucune usine ne peut redémarrer son activité sans une autorisation validée à différents niveaux et attribuée par les autorités de la région. En plus des exigences de la check-list Covid-19, certains secteurs industriels comme la confection, l’agro-alimentaire, le câblage et l’automobile sont soumis à des mesures complémentaires élaborées par la wilaya. Il s’agit entre autres de la réduction des 2/3 des effectifs des usines ainsi que leur répartition à part égale sur trois shifts.
Ces industries doivent aussi appliquer le ratio d’un ouvrier par 5 m2 dans les aires de travail. Elles sont aussi obligées d’installer des caméras à infra-rouges pour relever la température à l’entrée des usines. À cela s’ajoutent la présence permanente du médecin du travail sur les lieux de l’activité, la mise en place de mesures de distanciation dans les locaux sociaux et dans les véhicules de transport du personnel, la désinfection quotidienne des véhicules de transport et des lieux de travail et la mise à la disposition du personnel de masques et de gel hydro-alcoolique.
«Au préalable au redémarrage des activités, la wilaya de Tanger a procédé au tri en amont des membres du personnel sur la base de leurs lieux d’habitation afin d’éviter toute contamination venant d’un éventuel cluster vers le lieu de travail», précise le communiqué des associations professionnelles de Tanger.
Bien entendu, les autorités locales veillent au grain à travers un contrôle. Le non-respect d’une seule des conditions exigées donne lieu au retrait de l’autorisation. Cela dit, en dépit du respect des mesures d’hygiène de sécurité sanitaires dans les usines, des cas sporadiques d’infection par le Covid-19 peuvent surgir. Le lieu premier de contamination est à chaque fois le quartier d’habitation et les cas survenus dans les quelques unités industrielles de Tanger ne dérogent pas à cette règle. Rappelons que des multinationales de renommée mondiale comme Google ou Amazon ont elles-mêmes trouvé des foyers de contamination.
«En ce qui nous concerne, nous pouvons assurer que les responsables des unités industrielles mettent tout en œuvre pour garantir la sécurité sanitaire de leurs employés et contribuer à la reprise économique et à la préservation des emplois. Les autorités marocaines sont sur le pied de guerre afin d’arrêter la propagation de la pandémie. Tendus vers le même objectif, les industriels tangérois s’engagent à maintenir une extrême vigilance et à déployer les pratiques les plus adaptées au sein de leurs unités industrielles», précise le communiqué.