Éco-Business

Startups : Le Maroc est sur le bon chemin pour le financement de l’innovation (VIDEO)

Le royaume s’impose en tant que référence en matière de startups sur le continent et dans le monde. Les idées innovantes fleurissent dans un marché propice au développement et au financement de celles-ci.

L’écosystème des startups au Maroc a réussi à lever 5 millions de dollars à fin février 2023. D’après les données de la plateforme opérant dans l’accélération de l’entrepreneuriat dans la région MENA, WAMDA, le royaume s’est positionné 5e en termes de valeur des investissements pour ladite période.

Cela dit, l’on assiste actuellement à une véritable dynamique en ce qui concerne l’accompagnement des startups innovantes, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour le développement économique du royaume. Dans ce sens, Les Inspirations Éco, en partenariat avec Tamwilcom, a tenu un évènement le 21 mars à Casablanca, afin d’effectuer un décodage de la situation au Maroc, histoire d’identifier les ambitions à atteindre et les challenges à relever.

Dans ce contexte, les intervenants, notamment Hicham Zanati Serghini, DG de Tamwilcom ; Youssef El Alaoui, membre du conseil d’administration de Réseau Entreprendre Maroc ; Ghita Hannane, responsable Maroc de la Société Financière Internationale ; Dounia Boumehdi, présidente de la Commission amorçage de l’AMIC, et Ali Sami, dirigeant de la Startup Blink Pharma, ont exploré les perspectives pour le financement de l’innovation et les moyens de soutenir la croissance des startups marocaines afin de leur permettre de réussir à l’international.

Plantant le décor, Hicham Zanati Serghini, DG de Tamwilcom, a mis en évidence l’écosystème des startups au Maroc. Selon lui, plus de 450 d’entre elles ont été financées, générant environ 300 millions de DH de chiffre d’affaires. En outre, le capital-investissement représente environ 60% des deals conclus au niveau de la place, avec des investisseurs nationaux et étrangers associés aux différents fonds.

Le DG de Tamwilcom n’a cependant pas manqué de souligner certaines fragilités décelées dans l’écosystème des startups nationales, notamment en ce qui concerne les acteurs impliqués dans leur accompagnement. «Il existe des structures publiques qui n’ont pas de problème de ressources et des associations qui arrivent à avoir des sponsors, mais il y a aussi des structures privées faisant face à une prestation qui a un coût. Le soutien de l’État à ces structures est crucial pour leur permettre de fonctionner et de soutenir efficacement les startups. De plus, il y a un problème de collaboration entre les différents acteurs de l’écosystème des startups au Maroc. Chacun travaille dans son coin, sans dynamique globale. En conséquence, il est important de mettre en place une cohésion collective pour renforcer cet écosystème».

Pour Dounia Boumehdi, présidente de la Commission Amorçage de l’AMIC, «l’écosystème entrepreneurial au Maroc a connu une forte dynamique au cours des dix dernières années. L’arrivée du programme Innov Invest, en 2017, a été une bouffée d’oxygène pour l’écosystème, car l’amorçage risque est traditionnellement le maillon faible de la chaîne de financement du private equity. Le programme a sélectionné trois nouveaux fonds d’investissement pour opérer sur ce segment et a structuré 16 structures d’accompagnement, incluant des incubateurs et des accélérateurs.
De l’argent frais a été injecté, permettant de nombreuses réalisations alors que de nouvelles entreprises et startups ont été accompagnées. Bien que des revendications restent à satisfaire, l’écosystème dispose désormais de toutes les briques nécessaires pour atteindre sa vitesse de croisière. Les prochaines étapes consisteront à fonctionner en système circulaire et à travailler de manière “plus intelligente” pour permettre à toutes les briques de l’écosystème de composer ensemble de manière optimale».

Ghita Hannane, responsable Maroc de la Société Financière Internationale, a également présenté sa lecture de l’écosystème de l’innovation au Maroc.
Elle se réjouit de l’émergence de l’écosystème des startups dans le pays et souligne le rôle de Innov Invest, qui a permis le lancement de nombreuses startups, avec plus de 2.000 qui sont actives et 70 structures d’accompagnement. Hannane note également que la pandémie de Covid-19 a accéléré l’innovation, notamment dans le domaine du commerce électronique, et que cela a été bénéfique pour les startups marocaines.
Elle relève également un intérêt croissant pour les incubateurs opérant au Maroc et dans le reste de l’Afrique. Selon elle, les défis auxquels les startups sont confrontées ont évolué au fil du temps, passant des problématiques d’accès au marché et de financement à celles d’exit. En résumé, le dynamisme de l’écosystème des startups au Maroc est visible et prometteur pour l’avenir de l’économie marocaine.


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