Éco-Business

Sortie de crise: des associations professionnelles formulent leurs propositions

L’Union des commerçants et importateurs de Garage Allal, l’Union des commerçants et professionnels de Derb Omar et l’Association Wifak Al Kouria des commerçants d’artisanat et de services viennent de proposer des mesures pour relancer l’activité économique.

Sortir de la crise et relancer l’activité économique tout en tirant des leçons des erreurs commises par le passé. C’est, en somme, l’objectif des plans de sauvetage et de relance proposés par l’Union des commerçants et importateurs de Garage Allal, l’Union des commerçants et professionnels de Derb Omar et l’Association Wifak Al Kouria des commerçants d’artisanat et de services.

Mesures de sauvetage
S’agissant du plan de sauvetage, les trois associations demandent la valorisation de la confiance entre le citoyen et l’État et l’encouragement à la poursuite de la solidarité nationale. Elle demandent la mise en place de mécanismes permettant de dynamiser les activités commerciales et industrielles tout en préservant un minimum la demande intérieure et la capacité d’achat. Il faudra aussi remédier à la rareté des liquidités dans le cycle économique, et ce, à travers la création de mécanismes de garanties, un financement ou une subvention de l’État. Sur ce point, les trois associations proposent une intervention auprès du secteur bancaire pour fournir des lignes de crédit ou des crédits ouverts, et ainsi permettre aux commerçants de sortir de la récession. Ces derniers pourront de la sorte honorer leurs engagements. Ceci, dans la mesure où le capital actuel se compose en grande partie de chèques et effets de commerce. Les trois associations demandent que la justice prenne en considération la situation actuelle dans le cas des chèques sans provisions, mais aussi les cas. Il est également question de prolonger la loi relative à la déclaration et au dépôt des liquidités dans les banques prévue dans la loi de Finances de 2020, tout en les exemptant d’impôts afin de permettre aux commerçants et citoyens d’injecter de la liquidité dans le cycle économique. L’État doit intervenir auprès des acteurs économiques pour que ces derniers maintiennent les emplois via un programme de soutien et d’encouragement à l’emploi. Le secteur bancaire doit être stimulé pour s’engager dans le cycle économique avec confiance. Les trois associations proposent d’engager une réflexion pour mettre en place un système fiscal et douanier qui permette aux acteurs économiques d’honorer leurs engagement. Les propositions des trois associations comprennent aussi l’élaboration de stratégies pour faire redémarrer les entreprises en faillite en leur accordant le même intérêt que celui accordé aux nouvelles créations. Les trois associations demandent par ailleurs l’exemption des importateurs du paiement des loyers du stockage durant la crise sanitaire et la permission de sortir leurs marchandises des ports en contrepartie de garanties fournies par l’État, via les banques ou l’adoption d’un système douanier stimulant, outre la prolongation des autorisations temporaires d’importation.

Sur les court et moyen termes
Les trois associations proposent entre autres l’activation de l’application de la loi sur la couverture sanitaire et sur les retraites des professions libérales, le soutien du secteur informel pour qu’il se structure et qu’il génère des recettes fiscales, l’encouragement de la consommation des produits marocains et l’orientation des investissements nationaux vers l’industrie. Il faudra aussi sortir du modèle d’intégration dans les marchés internationaux basé sur la consommation et adopter un modèle basé sur l’industrialisation, les exportations et, surtout, le soutien de l’orientation vers les marchés africains. Bien entendu, il faudra accorder plus d’importance et de soutien aux secteurs de l’éducation et de la recherche scientifique. Le secteur de la santé doit être valorisé à travers des stratégies capables d’assurer une bonne prise en charge médicale aux Marocains. Sur ce point, les trois associations demandent à ce qu’il y ait un stock stratégique suffisant en médicaments, dispositifs et matériaux médicaux.



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