Repos biologique : Les pêcheurs de Tan-Tan inquiets
À l’issue de deux jours de travaux, les participants aux Journées d’études sur le développement de la pêche maritime, ont insisté sur la nécessité de prendre en considération la dimension sociale et économique dans la décision du repos biologique concernant les petits pélagiques dans la zone de Tan-Tan.
Les Journées d’études organisées, la semaine dernière, à l’Institut de technologie des pêches maritimes de Tan-Tan, par le pôle de compétitivité Océanopôle et la province de Tan-Tan, s’est soldée par l’émission de plusieurs recommandations. À l’issue de deux jours de travaux, les experts ont insisté sur la nécessité de prendre en considération la dimension sociale et économique dans la décision du repos biologique concernant les petits pélagiques dans la zone de Tan-Tan, vu son impact sur la population, les professionnels et l’économie de locale.
À cet égard, plusieurs propositions ont été élaborées et discutées. Parmi elles, le fait de baser ces décisions sur un suivi régulier de la ressource par l’Institut national de la recherchehalieutique (INRH), au lieu de fixer un repos biologique selon une durée déterminée et relativement étendue, imposant un arrêt total de l’activité dans la région durant une longue période. Par ailleurs, les participants ont enregistré, avec intérêt, la proposition de l’INRH, qui a invité les organisateurs à formuler des propositions et les transmettre au ministère de tutelle et à l’INRH, mais aussi à tenir des réunions de concertation, de telle sorte à trouver une solution qui tient compte des données scientifiques, sociales et économiques.
Les journées ont également recommandé d’intégrer l’activité de pêche, dans les différentes filières, comme un secteur prioritaire au sein du projet de développement de la Région Guélmim-Oued Noun (projet en cours d’élaboration par le Conseil régional). De surcroît, les participants ont également appelé à l’amélioration des infrastructures du port, à travers la diversification de ses activités et la consolidation de son rôle de complexe portuaire, en plus du développement des chantiers et une industrie navale, en se basant sur l’expérience du port de Tan-Tan.
Pour cela, les participants ont aussi appelé au soutien à la valorisation des produits de la mer en relation avec les spécificités de la région et l’installation d’une zone industrielle dédiée au secteur et une plateforme logistique, en plus du soutien à la recherche et l’investissement en aquaculture dans la région, à travers la réalisation par l’Agence nationale de développement d’aquaculture des études et procédures nécessaires pour le lancement de l’appel d’offres de projets à réaliser. Par ailleurs, les experts ont également exprimé leurs souhaits de soutenir les études et la recherche scientifique appliquée en plus de la promotion de la formation et faire de l’Océanopôle un outil de développement du secteur, à l’échelle provinciale et régionale.