Région de Fès-Meknès/Tourisme : la reprise prévue à partir de septembre
Les professionnels du tourisme de la Région de Fès-Meknès, qui espèrent rompre avec la période de vaches maigres, préparent une politique offensive promotionnelle tous azimuts. Les professionnels attendent impatiemment les premières réservations des mois de septembre et octobre, sachant qu’en cette période d’été, le taux d’occupation n’est que de 20%.
Contrairement aux destinations balnéaires, qui font actuellement le plein, la situation est tout autre pour les destinations du centre, particulièrement celles de la Région de Fès-Meknès, où l’activité touristique est quasiment à l’arrêt. Pour Aziz Lebbar, président du Conseil régional du tourisme (CRT de Fès), «le taux d’occupation, durant cette période, est d’environ 20%. Aussi, les professionnels attendent impatiemment les premières réservations des mois de septembre et octobre». En cette période difficile, marquée par une forte vague de chaleur, certains hôteliers profitent de la basse saison pour remettre à niveau leurs établissements, alors que d’autres se contentent de recevoir quelques rares touristes. Pour assurer la relance, les professionnels préparent une politique offensive promotionnelle tous azimuts.
«En espérant rompre avec la période de vaches maigres, notre politique se basera aussi bien sur les plateformes digitales que sur les semaines culturelles et les rencontres B to B. Néanmoins, la campagne promotionnelle devra être accompagnée par le renforcement de la desserte aérienne», précise le président du CRT-Fès.
La plupart des professionnels estiment que la relance de l’activité touristique dans la région commencera à partir du mois de septembre. Dans l’attente, et en vue de répondre au mieux aux demandes de leurs clients, les professionnels concoctent, actuellement, des programmes avec les T.O.
Cap sur le tourisme spirituel
Pour la ville de Fès, l’importance du marché africain représente un gisement de touristes encore peu exploité. À lui seul, il pourrait permettre un réel décollage de la capitale spirituelle du Royaume, surtout avec le potentiel des touristes tijanes qui se chiffre à plus de 300 millions de personnes à travers le monde.
Selon les professionnels de la ville, «pour conquérir le marché africain, il faut d’abord créer des lignes directes avec les principales capitales (Sénégal et Nigeria, notamment) et diversifier l’offre touristique sur la niche du tourisme spirituel».
En effet, l’ancienne médina occupe une place centrale dans l’activité touristique et artisanale de la région. Inscrite au patrimoine de l’UNESCO depuis 1994, elle est considérée comme la plus vieille et la plus grande au monde. Elle englobe plus de 110 maisons d’hôtes classées, avec une capacité dépassant les 2.000 lits, soit plus de 10% de l’activité touristique dans la région. Rappelons que l’Office national marocain du tourisme (ONMT) s’est engagé dans la promotion du marché africain, à travers plusieurs accords, dont le mémorandum d’entente signé avec la communauté tijane du Sénégal (CTS).
L’investissement touristique toujours en hausse
Selon les dernières données recueillies auprès de la Délégation régionale du tourisme (DRT) de Fès-Meknès, la cité spirituelle a réussi, depuis 2019, à maintenir son rythme haussier d’investissements touristiques. Ainsi, ce sont huit unités (représentant 448 lits) qui ont vu le jour en 2021. Elles ont nécessité une enveloppe budgétaire de 177 millions de DH (MDH). Concernant les unités en cours de réalisation en 2022, leur nombre s’élève à 16 (1.340 lits) pour une enveloppe de 1,013 milliard de DH (MMDH).
Ces projets se répartissent en six hôtels (914 lits/952 MDH), huit maisons d’hôte (90 lits/33,2 MDH) et deux établissements d’hébergement (324 lits/28 MDH). Les responsables de la DRT font également état de 29 unités touristiques en cours d’étude.
Ces dernières, qui permettront d’augmenter la capacité d’accueil de la région de 2.180 lits, mobiliseront un budget de 796,84 MDH. Elles sont constituées de 12 hôtels (1.896 lits/665 MDH) et 17 maisons d’hôtes s(284 lits/131,35 MDH). À noter que la répartition des investissements touristiques dans la région montre que la préfecture de Fès accapare plus de 30% du nombre total des projets d’investissement, 50% du budget global et 31% de la capacité d’hébergement.