Recycler pour sauver les océans
«Que peut-on faire pour protéger les océans de la pollution plastique ?» était le sujet phare d’une conférence organisée par la Lydec et Suez en marge de la COP22, vendredi 11 novembre.
La question valait la peine d’être posée car les spécialistes ont annoncé des chiffres inquiétants. Ils estiment en effet que les océans regorgent de 3 millions de tonnes de plastique, un chiffre qui fait froid dans le dos et qui peut atteindre 500 tonnes dans moins de 10 ans et un milliard dans les années à venir, si le monde ne change pas.
«Avec 80% de pollution marine provenant de la terre, il est difficile de récupérer ou extraire ce plastique des océans», a estimé Jean-louis Chaussade, directeur général de Suez. D’après lui, «ce plastique dans les océans génère plus de 2.000 micro-fibres plastiques par jour et d’ici 2030-2035, nous nous retrouverons avec autant de plastique que de poissons dans les océans».
Que faire ? Un seul mot d’ordre : recycler pour protéger les océans. D’abord, à travers la conception de stations d’épuration, réduire la quantité du plastique rejetée dans les océans. Ces stations vont permettre, certes, d’améliorer la qualité des eaux rejetées mais vont surtout arrêter et traiter, en amont, les déchets plastiques à recycler. Vient ensuite l’implication du citoyen dans le processus du tri en amont, mais aussi des industries, des gouvernements et de toutes les partie-prenantes.
Le concept de la «consigne» qui est basé sur la gratification ou la contre-partie reste de loin le plus efficace pour impliquer les citoyens dans le processus du tri pour maximiser le recyclage des déchets plastique, selon les experts. Un recyclage qui peut éviter jusqu’à 90% de gaz néfastes générés par la production du plastique vierge.
Interview de Jean-Pascal Darriet, DG de Lydec