Éco-Business

Quelle valeur ajoutée ?

Une des caractéristiques de l’industrie de l’argan est l’exportation de la totalité de cette huile en vrac et non transformée. En 2016, les quantités acheminées vers l’étranger, essentiellement l’Europe, ont généré 298 MDH.

1.387 tonnes. C’est le volume exporté au titre de la campagne 2016 par la filière de l’argan contre 36 tonnes en 2012. Sur le plan de la valeur, les quantités acheminées vers l’étranger, essentiellement l’Europe, ont généré 298 MDH contre 935.000 en 2012; alors que le volume cumulé exporté sur la période 2012-2016, a atteint plus de 5.300 tonnes pour une valeur de plus d’1MMDH. Cependant, il ne s’agit là que des quantités déclarées à l’établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE). À cet égard, une des caractéristiques de l’industrie actuelle de l’argan est l’exportation de sa totalité en vrac et non transformée. De ce fait, la valeur ajoutée en termes de valorisation échappe à la filière puisqu’elle est réalisée par les entreprises implantées à l’étranger, qui assurent le conditionnement et la transformation de la matière première; en particulier dans le secteur de la cosmétique au détriment des ayants-droit et femmes rurales. De ce fait, l’enjeu pour cette filière est de garder dans la zone de production une part de produits conditionnés et transformés. Sur le plan productif, elle oscille entre 3000 et 4000 tonnes.

Dans le détail, seulement 250 tonnes sont valorisées et transformées alors que le marché national absorbe environ 1500 tonnes. S’agissant des circuits de distribution, «les produits de l’arganier sont acheminés essentiellement vers l’étranger de plusieurs façons. Le premier mode fait appel aux transporteurs express comme DHL et Fedex qui offrent des prix spéciaux. Mais ce mode de transport est conditionné par la réglementation de chaque pays puisque l’Espagne et l’Italie interdisent l’exportation des huiles via les transporteurs express», précise Driss Boutti, président de la Fédération marocaine des transformateurs, exportateurs et commerçants de l’huile d’argan (FMTEC); avant d’ajouter que «les autres circuits d’acheminement qui régissent ses exportations vers l’étranger, utilisent les transporteurs internationaux par bus; alors que les autres modes se font soit par fret aérien ou par conteneur (voie maritime) quand la quantité est grande» indique-t-il.

Aujourd’hui, l’état d’avancement du contrat-programme a atteint plus de 14%. Sur les 2,8MMDH programmés, plus de 387MDH ont été engagés, alors que le programme de réhabilitation régi par l’ANDZOA et le Haut-commissariat aux eaux et forêts, en plus de la FNADUA, a permis la réhabilitation de 21.564 ha en 2017 contre 13.027 en 2012; soit un cumul de 101.487 hectares durant les six dernières années, tandis que l’objectif est d’atteindre 200.000 ha en 2020. «La structuration de la filière de l’arganier est un passage obligé pour garder sa pérennité et assurer le développement socio-économique devant profiter à la population locale. Et aujourd’hui, la redistribution équitable passe impérativement par la mise en place de collectes agréées devant répondre aux normes d’hygiène et de sécurité alimentaires», précise Driss Boutti.

Parallèlement au programme de réhabilitation, l’argani-culture, nouveau chantier visant la création de vergers modernes, s’est concrétisée grâce au financement du Fonds vert du climat pour la plantation de 10.000 ha, outre l’organisation de la production des fruits de l’arganier «Afyache», aux ayants droit. Un projet d’organisation en coopératives et GIE a été lancé à travers la mise en place d’unités de collecte et de valorisation des Afyache.


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