Protection sociale : la BAD apporte sa pierre à l’édifice
Avec un financement de près de 900 millions de dirhams, la Banque africaine de développement contribue à l’amélioration de l’offre de soins et accorde un intérêt particulier à la petite enfance, aux jeunes et aux travailleurs indépendants.
Après la Banque mondiale, c’est au tour de la Banque africaine de développement (BAD) de se rallier à la cause du Maroc dans son chantier grandiose qu’est l’élargissement de la sécurité sociale à toutes les franges de la population. Un axe majeur des interventions de la BAD sur le continent. En effet, le 11 juillet dernier, le conseil d’administration du groupe de l’institution financière a donné son approbation pour accorder un financement de l’ordre de 87 millions d’euros au Maroc, soit près de 900 millions de dirhams. Ce prêt qui contribue au programme relatif à la généralisation de la protection sociale permet, par conséquent, de renforcer l’offre de services de santé dont le principal objectif est de consolider les bases d’un système social plus intégré et plus inclusif.
Un système de santé plus inclusif
Cependant, dans un souci de rendre l’offre de santé plus accessible, l’institution financière place ce volet au centre de ses priorités et préconise ainsi une réorganisation de l’offre de soins et la valorisation du capital humain afin de répondre à la demande croissante. Drainer de nouveaux investissements dans les infrastructures de santé fait également partie des objectifs fixés par la BAD. Outre l’accès aux soins, le programme d’appui accorde un intérêt particulier à la petite enfance, aux jeunes et aux travailleurs indépendants.
D’ailleurs, il est prévu d’assurer la couverture sociale à 11 millions de travailleurs indépendants, dont 1,6 million d’agriculteurs, y compris les ayants droit. Concernant la petite enfance, le programme table sur 7 millions d’enfants couverts. Le secteur informel n’est pas en reste. Le dispositif de financement de la BAD permettra d’assurer 5 millions de travailleurs déstructurés avec l’objectif de les faire migrer vers le formel. A noter que depuis que la BAD a scellé un partenariat avec le Maroc, il y a un demi-siècle, l’institution a engagé plus de 12 milliards de dollars dans le pays. Les financements couvrent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain et du secteur financier.
Pour rappel, la Banque mondiale a accordé 500 millions de dollars au Maroc, soit plus de 5 milliards de dirhams, pour améliorer la protection contre les risques pour la santé, les pertes de capital humain, la pauvreté et les risques liés au changement climatique. Il s’agit de la première opération d’une série de trois financements en faveur d’un programme de réforme du gouvernement. Ce financement à l’appui de politiques de développement vise le renforcement du capital humain et la résilience du système de santé.
Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO