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L’opposition tacle le PLF 2020

L’opposition à la Chambre des représentants a affirmé, mardi, que le projet de loi de finances de 2020 est fondé sur un modèle de développement «anachronique et contient des chiffres déconnectés de la réalité».
 
Lors de l’examen du PLF-2020 au sein de la Commission des finances et du développement économique, le membre du Parti authenticité et modernité, Mohamed Boudrar, a estimé qu’il s’agit d’un projet transitoire, «sans aucun lien avec les promesses de fin de mandat de l’Exécutif» et focalisé sur «l’effort de maîtrise du déficit budgétaire».
 
Ce projet est fondé dans un référentiel et des programmes gouvernementaux «liés à un modèle de développement dépassé», a-t-il relevé, ajoutant que sa présentation coïncide avec le rapport 2018 de la Cour des comptes qui a levé le voile sur «des données choquantes concernant le manque en termes de gouvernance et d’efficacité de l’administration», compte tenu d’une série d’indicateurs comme la mise en œuvre du budget, la rationalisation des dépenses publiques et la programmation stratégique.
 
Boudrar a, par ailleurs, remis en doute les 3,7% présentés par le projet comme le taux de croissance prévisionnel pour l’année prochaine, alors qu’il ne dépassera pas, selon lui, 3,2%, dans les meilleurs des cas».
 
Pour sa part, le président du groupe parlementaire istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, Noureddine Mediane a relevé que «l’impact des budgets est en recul constant», appelant l’Exécutif à adopter des programmes proactifs et des mesures d’urgence à même d’améliorer la situation sociale et d’avoir un impact bénéfique sur le quotidien des citoyens.
 
Il a, dans ce contexte, appelé à activer le principe constitutionnel de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, à prendre en considération les rapports de la Cour des comptes et à éviter les palliatifs en matière économique et sociale, pour que le PLF 2020 ne soit pas «une simple reproduction de ceux qui l’ont précédé».
 
Aicha Lablak, la présidente du groupement progrès et socialisme, a insisté sur la mise en exécution de la loi en matière fiscale et sur la réforme du système fiscal pour la rendre plus équitable, rejetant «toute forme de légalisation de l’évasion fiscale».
 
Dans ce sens, elle a appelé à l’élaboration d’une vision stratégique en vue de dynamiser l’économie nationale et d’adopter des plans d’action annuels et des politiques sectorielles sur le court terme.

 



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