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Politiques sociales : Face aux critiques, l’Exécutif avance son bilan

Réformes des retraites, décompensation du fuel et de l’essence, hausse des prix… la politique sociale du gouvernement Benkirane n’a pas été des plus populaires. À quelques jours du démarrage de la campagne électorale, l’Exécutif décide de faire le bilan de ses principales réalisations afin de contrer les critiques.

Particulièrement attendu sur le volet social, le gouvernement Benkirane tente de défendre son bilan à quelques semaines du démarrage de la campagne électorale. Décompensation, réforme des retraites, Code pénal….Les décisions de l’Exécutif n’ont pas toujours été populaires. Dans un climat morose marqué par la cherté de la vie et de raffermissement du chômage, le département de la Communication vient de publier un rapport sur le bilan économique et social du gouvernement Benkirane.

Ainsi, l’Exécutif rappelle la mise en place de plusieurs mesures liées au soutien financier des catégories sociales les plus démunies. C’est le cas notamment de la mise en place d’une caisse de cohésion sociale, dont l’enveloppe budgétaire a été élargie au fil des ans, passant de 2,5 MMDH en 2012, à 4 MMDH en 2014. Un budget qui a notamment servi à financer le Régime d’assistance médicale, Ramed avec une moyenne de 2 MMDH annuellement faisant profiter 9,8 millions de bénéficiaires du régime. La caisse a également permis de financer le programme «Taissir», pour le soutien à la scolarisation, à l’adresse de 825.000 étudiants.

Un soutien direct aux veuves dans une situation démunie a également été opéré faisant profiter pas moins de 50.000 veuves du programme. Un intérêt particulier a également été adressé aux handicapés, à travers une hausse du budget pour la scolarisation de cette catégorie, passant de 16 MDH à 44,5 MDH. Le gouvernement a également pu activer l’indemnité pour perte d’emploi en y consacrant un budget de 500 MDH. À ce jour, pas moins de 11.000 dossiers ont pu être traités avec des indemnités de l’ordre de 85,4 MDH et une moyenne de salaire aux alentours de 2.131 DH par mois. Le gouvernement a également activé le fonds de solidarité familiale, auquel il a consacré un budget de 160 MDH. «Depuis sa mise en place en 2011 et jusqu’à septembre 2015, le fonds a exécuté 5.969 jugements d’un montant global de 50 MDH», indique le ministère de la Communication dans son rapport.

Destruction de 248.000 postes
L’accent est également mis sur les questions de formation et d’emploi. Ainsi, le ministère de l’Enseignement supérieur rappelle la hausse du nombre de bénéficiaires des bourses d’études qui est passé de 182.500 en 2012, à 330.000 bénéficiaires en 2016. Le montant de cette bourse a également augmenté de 200 DH pour les étudiants en licences et de 300 pour ceux en master. Ceci s’est traduit par une hausse de l’enveloppe consacrée aux bourses de près de 1 MMDH, soit une hausse de 75%. La capacité d’accueil des cités universitaires a également été revue à la hausse, passant de 36.000 à près de 59.000 lits, soit une hausse de 63%. Le département de Lahcen Daoudi rappelle également le lancement du régime de couverture médical pour les étudiants qui s’est élargi à près de 288.000 étudiants. Malgré la hausse vertigineuse du taux de chômage, qui a frôlé les 10% en 2016, l’Exécutif défend ses réalisations en matière de création d’emploi. Ainsi, entre 2012 et 2015, l’Exécutif rapporte la création de 417.000 postes, face à une destruction de 248.000 postes.

Le gouvernement a également programmé la création de 116.977 nouveaux postes dans le secteur public, entre 2012 et 2016. «Un chiffre qui dépasse le nombre d’emplois créés dans la fonction publique par le gouvernement précédent qui ne dépassait pas 71.442», précise le ministère de la Communication. En réponse aux critiques sur la cherté de la vie, le gouvernement rappelle ses actions en matière de soutien au pouvoir d’achat. C’est le cas des décisions autour de la hausse des salaires minimum dans la fonction publique, dont ont profité pas moins de 53.000 personnes, avec un budget alloué de 160 MDH, ainsi que de la hausse de 10% du SMIG. L’Exécutif a également procédé à la hausse du niveau minimum des pensions de retraites payées aux retraités des établissements publics et des collectivités locales. «Des mesures qui accompagnent le projet de réforme de la retraite», commente le gouvernement. Enfin, l’Exécutif affirme avoir poursuivi les efforts en matière de baisse du prix des médicaments et de soutien au développement rural et aux programmes d’habitation.



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