ONEE. Le deuxième contrat-programme se fait toujours attendre

S’exprimant ce mardi devant la Chambre des conseillers lors de la séance hebdomadaire des questions orales, le ministre de l’Énergie, Aziz Rabbah a laissé entendre que la poursuite de l’intégration des structures de l’office formera l’ossature du cadre de partenariat projeté avec l’opérateur public.
Le deuxième contrat-programme État-ONEE est toujours en préparation. S’exprimant ce mardi devant la Chambre des conseillers lors de la séance hebdomadaire des questions orales, le ministre de l’Énergie, Aziz Rabbah a laissé entendre que la poursuite de l’intégration des structures de l’office formera l’ossature du cadre de partenariat projeté avec l’opérateur public.
Ainsi, le nouveau contrat-programme devra se focaliser sur les projets qui n’avancent pas dans les délais. Il s’agit notamment des engagements qui ont été pris en matière de fusion des structures des activités de l’eau et de l’électricité et des ambitions de «développer les synergies entre les deux métiers, l’externalisation de la Caisse commune de retraite (CCR) et la cession des actifs non liés à l’exploitation ». Les démarches engagées dans l’optique de conclure un nouveau contrat-programme mettent également en avant le souci de «recentrage de l’office sur ses principales missions et le recours à d’autres modes de financement alternatifs», a-t-il indiqué. Il a également ajouté qu’il «a été jugé nécessaire d’intégrer les énergies renouvelables pour atténuer l’impact de la dépendance énergétique». La baisse du recours au Budget de l’État est aussi envisagée «en tenant compte de l’entrée en lice de l’Agence nationale de régulation de l’électricité (ANRE) et la mise en oeuvre effective de la réforme institutionnelle via la régionalisation et le transfert des actifs des énergies renouvelables de l’ONEE à MASEN. «L’amélioration des rendements demeure une préoccupation du prochain contrat-programme, eu égard à ses retombées financières sur les comptes de l’office», indiquent les données fournies au Parlement.
Dans ce sillage, il convient de rappeler qu’à la clôture du premier contrat-programme fin 2017, la situation financière de l’ONEE s’était nettement améliorée. La trésorerie était passée de-7,5 MMDH en 2013 à – 35 MDH à fi n 2017. Cette appréciation est due aux recettes additionnelles générées par les révisions tarifaires (électricité) +11,1 MMDH au renforcement par l’État des fonds propres de l’office : 2 MMDH, au remboursement du crédit de TVA détenu par l’ONEE sur l’État (2,24 MMDH), à l’amélioration des performances et la maîtrise des charges d’exploitation (7,5 MMDH). Sans omettre la baisse des coûts des facteurs (combustibles) ayant permis de dégager des économies sur la période du contrat. S’agissant du chiffre d’affaires de l’ONEE en 2017, il était de 37 MMDH, en hausse de 8,3% par rapport à 2016. Pour sa part, son résultat net avait presque doublé en 2017, passant à 1,57 MMDH contre 790 MDH en 2016. Pour dire que le premier contrat-programme avait des retombées positives sur les comptes de l’Office, qui, à fin 2017, a fait état d’un taux de réalisation du programme d’investissement de 62%. D’où la nécessité de la mise en place d’un deuxième contrat-programme pour permettre à l’office l’atteinte, dans de meilleurs conditions, des objectifs qui lui sont assignés par les pouvoirs publics en matière de sécurisation et généralisation de l’approvisionnement en eau potable ainsi que l’amélioration du taux d’accès à l’électrification. D’ailleurs, les investissements au titre des années 2019, 2020 et 2021 devraient atteindre un montant cumulé dépassant les 30 MMDH.