Éco-Business

«Nous ferons du Maroc la pierre angulaire de notre démarche formation et recrutement»

Olivier Badard, directeur de la Business Unit Asie et Moyen-Orient de RATP Dev

Le groupe RATP, à travers sa filiale RATP Dev, souhaite recruter des profils marocains pour assurer la mise en service du premier réseau de bus de la capitale saoudienne, qui emploiera plus de 3.000 personnes. Un travail de cartographie des compétences a démarré et s’étalera sur trois à quatre mois. Un large éventail de métiers (exploitation, maintenance, qualité, sécurité, mais aussi marketing, commercial, IT) exprime les besoins en profils qualifiés pour ce grand projet. Mais, la démarche de RATP Dev au Maroc est plus large encore permettant de mettre en place un socle de formation de pointe pour accompagner le groupe dans son déploiement géographique. Forte de 17.000 personnes dans le monde, RATP Dev se projette dans un avenir encore plus prometteur pour arriver à 25.000 personnes dans les 5 années à venir.

Les Inspirations ÉCO : Quelle est l’importance de la convention que vous venez de signer avec les autorités marocaines en matière de formation et de recrutement ?
Olivier Badard : La convention sert à servir les besoins suivants: nous sommes aujourd’hui présents dans 15 pays et au Maroc, nous sommes l’opérateur du Tramway de Casablanca depuis bientôt 5 ans. Nous avons de plus en plus besoin de former et de recruter du personnel qualifié pour accompagner la croissance de RATP Dev dans ses géographies diverses et d’adresser potentiellement d’autres pays. Nous avons aussi besoin, dans les pays où nous sommes présents, de créer la capacité à recruter et former du personnel qualifié pour ensuite leur offrir l’opportunité de nous accompagner dans d’autres pays. L’initiative que nous avons menée au Maroc, c’est d’abord de capitaliser sur tout le travail qui a été fait par RATP Dev via sa filiale Casa Tram et avec certains organismes de formation au Maroc. Aujourd’hui à Casa Tram, nous avons plus de 99% des effectifs qui sont marocains. Nous avons identifié au Maroc un socle extrêmement solide de formation et un système universitaire important. Il y a des compétences en nombre et en qualité. Il y a des compétences linguistiques au Maroc très importantes. L’immense majorité des Marocains sont arabophones, francophones et dans beaucoup de cas anglophones et cela offre des possibilités uniques. Et ce n’est pas en France que l’on trouve autant de compétences linguistiques et techniques. Donc, le Maroc fait partie de ces pays dans lesquels nous sommes présents avec succès.

Peut-on avoir une idée sur le nombre de profils qualifiés dont vous aurez besoin ?
Nous sommes aujourd’hui en phase de consultation. Nous avions plusieurs rendrez-vous ces derniers jours avec les autorités marocaines pour voir comment, dans le système éducatif, de formation professionnelle et universitaire, capitaliser sur ce qui existe et voir ce que l’on doit ajouter comme compétences métiers pour compléter le cycle de formation. Aujourd’hui, RATP Dev représente 17.000 personnes à travers le monde et à Paris, 45.000 personnes. Il est raisonnable de penser que dans les 5 années à venir nos effectifs dans le monde se rapprocheront de 25.000 personnes. Nous avons donc des milliers de personnes à recruter et à former pour nous accompagner dans notre croissance. Il y aura donc des centaines de Marocains qualifiés que nous formeront localement pour nous accompagner s’ils le désirent dans notre déploiement géographique.

Qu’en est-il des besoins pour le marché saoudien dans lequel vous êtes l’opérateur du réseau de bus de la capitale Riyad ?
Le marché saoudien à lui seul offre l’opportunité à plusieurs milliers de personnes qualifiées de rejoindre soit le réseau de surface soit le réseau de métros qui sera mis en service dans quelques années et pour lequel nous ambitionnons de devenir l’opérateur. L’Arabie Saoudite ouvre donc des débouchés pour des personnes arabophones et anglophones pour des milliers de postes et le Maroc fera partie des pays à partir desquels nous avons la capacité de former à cet effet. Nous ferons du Maroc la pierre angulaire de cette démarche. Nous commencerons par faire l’inventaire des compétences des différents organismes avec lesquels nous allons travailler.

Quels sont vos deadlines pour mettre en marche ce grand projet de formation et de recrutement ?
Nous sommes aujourd’hui en phase de maping des compétences nécessaires qui s’étalera sur trois à quatre mois et nous sommes aussi en train d’identifier les partenaires. L’OFPPT est un partenaire intéressant puisqu’il est aujourd’hui bien implanté. Il y aura à compléter quelques domaines par rapport au monde ferroviaire. Nous avons eu des échanges intéressants avec le secrétaire d’État à la formation professionnelle, ancien directeur général de l’OFPPT qui a parfaitement compris notre volonté. Nous avons eu un excellent retour de la part de nos interlocuteurs marocains. 


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