Neyleen Fine Jewellery : Ghita Kittane inaugure l’ère de la joaillerie circulaire au Maroc (VIDEO)
Ghita Kittane, fondatrice associée de Neyleen Fine Jewellery, vient de créer l’évènement dans la sphère de la haute-joaillerie marocaine. Elle vient de lancer sur le marché local la première marque de joaillerie circulaire, et ce, à travers la distribution en exclusivité de la marque Rouvenat.
La fondatrice de Neyleen Fine Jewellery, Ghita Kittane, confirme sa passion pour la joaillerie de luxe en distribuant en exclusivité sur le marché marocain la marque Rouvenat. Cette marque «ressuscitée» de la haute-joaillerie française se distingue, notamment, par son caractère circulaire et éco-création.
Joaillerie circulaire
Étant toujours à la recherche d’innovation dans son domaine de prédilection, Ghita Kittane n’avait pas hésité à choisir la marque Rouvenat pour l’ajouter aux autres marques qui ornent son magasin : Caterina B, Cathy Waterman, Sorellina… Cette marque de la haute-joaillerie française est notamment spéciale de par son histoire, ainsi que de par la nature même de la conception de ses modèles uniques.
La particularité des créations de la marque Rouvenat réside, notamment, dans leur aspect circulaire qui veut dire que les pierres précieuses utilisées, ou encore les matériaux (or ou argent) ne sont pas extraits mais totalement recyclés. Il peut s’agir de pierres ou de matériaux qui datent de plusieurs années, voire de plusieurs siècles, et qui sont soient présentés par les clients ou dénichés dans des ventes aux enchères, de trésors de particuliers… Cette pour cette raison que chaque création de Rouvenat est unique et est accompagnée d’un certificat d’authenticité qui permet, entre autres, de garantir une traçabilité du modèle. De fait, Rouvenat n’utilise que des pierres anciennes sélectionnées par son studio de création et validées par ses gemmologues.
Chaque pierre est accompagnée d’un certificat et d’une attestation d’ancienneté, qui peut aller de cinq ans à plusieurs siècles. Ce certificat est garanti et sécurisé par la blockchain. En outre, Rouvenat s’engage à remonter les pierres anciennes de ses clients sur des créations nouvelles. Concrètement, les artisans-bijoutiers de Rouvenat expertisent chaque pierre et la remontent sur la création du choix du client. Deux conditions simples sont à satisfaire : la pierre doit répondre à la «qualité Rouvenat», et son ancienneté doit être justifiable.
Le réveil d’une Maison de joaillerie
On peut résumer l’histoire de Rouvenat en disant qu’il s’agit bien du réveil d’une maison de joaillerie dont la fondation remonte au milieu du 19e siècle. Son fondateur, Léon Rouvenat, révolutionna le monde de la joaillerie lorsqu’il mit en place, avec des pairs, un pavillon de la joaillerie lors de l’exhibition universelle de 1851. En outre, c’est lui qui inaugura la première usine de joaillerie dans le monde en y invitant les clients à participer au processus de création. Ce qui constitua à l’époque une autre révolution car ce sont les bijoutiers qui se déplaçaient chez leurs clients. Son concept de création reposait, notamment, sur le sens de l’éternel en adoptant la forme circulaire.
Or, lorsqu’il décède en 1874, toute son œuvre disparait avec lui sans raison apparente et de manière tout à fait inexplicable. Il fallait donc attendre la période du confinement imposée par la Covid 19 pour que quatre grands noms de la joaillerie française, Fréderic de Narp, Caroline de Fontenay, Sandrine de Laage et Marie Berthelon, aient une réflexion sur la possibilité de créer des bijoux de luxe tout en tenant compte des nouveaux modes de consommation et surtout de l’impact environnemental. Ils ont réussi à accéder aux archives de Rouvenat et, ainsi, disposer de plus de 3.000 gouaches d’époque, regroupées dans 12 cahiers reliés de cuir en parfait état, chez un antiquaire parisien. Et c’est comme cela que la Maison Rouvenat put se relancer sur des fondations solides et continuer de raconter sa vision nouvelle du luxe et du beau.
«Le choix de la marque Rouvenat est un vrai coup de cœur pour moi», nous a confié Ghita Kittane lors d’un point de presse organisé à Casablanca dans son joli magasin. «Je me positionne comme étant une joaillière créative. Je ne suis pas dans un modèle de joaillerie conservatrice ou traditionnelle, mais une maison indépendante et artisanale», avait-elle tenu à préciser.
Avant d’ajouter: «Depuis la création de Neyleen, il y’a cinq ans, j’ai toujours voulu mettre en avant l’aspect pédagogique de ce métier à part, et j’ai toujours estimé que ma mission était de le vulgariser».
Ahmed Ibn Abdeljalil / Les Inspirations ÉCO