Métallurgie. Quatre écosystèmes seront lancés demain
Un projet qui a longtemps mûri pour aboutir à des écosystèmes couvrant l’industrie navale, la valorisation des métaux, les nouveaux métiers ainsi que le travail des métaux. Un incubateur pour les startups est dans le pipe avec les chaînes de valeur nécessaires.
Après un long mûrissement, c’est demain à Casablanca que les écosystèmes de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME) seront officiellement lancés. Ce sera l’occasion pour la fédération d’informer les acteurs et les entreprises du secteur des nouvelles mesures qui seront mises en place en faveur de l’émergence et de l’industrialisation des écosystèmes. Un appel à manifestation d’intérêt sera aussi lancé pour les entreprises souhaitant bénéficier des outils d’accompagnement prévus dans le cadre du contrat de performance.
Contacté par Les Inspirations ÉCO, Tarik Aitri, président de la FIMME, a annoncé qu’il s’agit de quatre principaux écosystèmes. Primo et c’est une première au Maroc, un écosystème naval. Secundo, celui de la valorisation des métaux à travers le recyclage pour une meilleure valeur ajoutée à l’export du cuivre, l’aluminium, l’acier, etc. Aujourd’hui, ces métaux et d’autres s’exportent à 2 DH le kilo, ce qui est un prix très modique alors que la valorisation peut faire grimper ce prix à 10 voire 15 DH le kilo. Tertio, l’écosystème des nouveaux métiers ou comme préfère les présenter Aitri, ces métiers qui ont cessé d’exister comme la fabrication des cyclomoteurs, des vélos ou des tracteurs, lesquels cherchent aujourd’hui à retrouver leur éclat d’antan. Quarto, l’écosystème du travail de base du secteur (chaudronnerie, ferronnerie, etc).
Pour Aitri, la fédération reste ouverte à toute possibilité d’ajouter à l’avenir un autre écosystème pouvant être intégré au sein de la fédération. Aujourd’hui, les bases de lancement des chaînes de valeurs nécessaires pour booster le rendement du secteur et son développement ont été mises en place.
En effet, les fonds pour la cellule de lancement des écosystèmes y compris les honoraires du cabinet d’expertise et tout l’accompagnement nécessaire, ont été débloqués par le ministère de l’Industrie en décembre 2018. Avant cela, tout un travail de sensibilisation des professionnels a été mené, ayant également permis de faire mûrir l’idée des écosystèmes dans les esprits. Pour le responsable, la fédération est ouverte à toute entreprise étrangère qui voudrait bien profiter des avantages que les quatre écosystèmes offrent, mais il reconnaît aussi que la démarche de la fédération est avant tout patriotique, privilégiant les entreprises nationales à condition que celles-ci aient la volonté et le sérieux requis pour travailler ensemble. Le principal objectif, selon le président de la FIMME, étant de développer la valeur ajoutée du produit marocain et la promotion de l’emploi. Dans ce sens, Aitri nous confie que sa fédération est en train de mettre en place un incubateur pour les startups ainsi que la chaîne de valeur nécessaire pour la promotion des bonnes idées.
