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Marchés publics: Un observatoire national en vue

Au Maroc, les marchés publics représentent 15% du produit intérieur brut (PIB)./DR

 
La mise en place d’un observatoire national de la commande publique contribuerait à développer la détection de toute tentative de fraude concertée ou déguisée dans les adjudications publiques, a affirmé, jeudi à Rabat, le directeur du contrôle, de l’audit et de l’inspection, relevant de la Trésorerie générale du royaume, Abdelmjid Boutaqbout. 

«Cet observatoire devra jouer le rôle de l’instance de concertation et d’échange entre les acteurs publics et privés intervenant dans le domaine des marchés publics et préparer des recensements annuels et des analyses économiques de l’achat public sous toutes ses formes», a souligné Boutaqbout. Il intervenait dans un atelier sur la lutte contre les collusions dans les marchés publics, organisé par le Conseil de la concurrence en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et l’agence de coopération internationale allemande (GIZ). 

Boutaqbout a rappelé, à cet effet, que ce projet d’observatoire des marchés publics est inscrit dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Vague III 2021-2025), lancée cette année par le gouvernement. 

Cette stratégie permettra de suivre les tendances générales des marchés publics, de détecter les pratiques déviantes, notamment les collusions et de proposer les mesures qui sont de nature à améliorer la transparence, l’intégrité et l’efficacité des achats publics, a-t-il ajouté. 

Au Maroc, les marchés publics représentent 15% du produit intérieur brut (PIB) et mobilisent 160 MMDH en termes de budget d’investissement des organismes publics au titre de l’année 2016, a précisé le responsable. Et de noter qu’au regard de ces données, la recherche de la transparence dans le processus de passation et d’exécution des marchés publics a été ces dernières années au cœur des doléances et attentes des opérateurs économiques.

De son côté, le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamour, a fait savoir que la collusion dans les marchés publics met en évidence deux types d’acteurs majeurs, à savoir les compétiteurs et l’administration publique. Pour lui, les compétiteurs doivent s’abstenir de recourir à toute pratique anticoncurrentielle à travers les ententes ou les abus de position dominante. Quant à l’administration publique concernée, elle doit éviter de manipuler les procédures d’appel d’offres en faveur de tel ou tel opérateur et respecter la neutralité concurrentielle des pouvoirs publics.



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