Marchands ambulants : L’UDCA monte au créneau
L’UDCA, qui regroupe 80.000 marchands ambulants, insiste sur la mise en place d’un cadre légal relatifs à cette population avant de parler d’une stratégie qui lui sera dédiée.
Décidément, le problème des marchands ambulants n’en finit pas de susciter la polémique. En effet, deux semaines après l’intervention, devant le Parlement, du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Charki Draiss, qui a dressé la nouvelle stratégie du gouvernement pour résoudre la problématique des marchands ambulants, l’Union démocratique des commerçants et artisans (UDCA) monte au créneau. «Le ministre a déclaré, devant le Parlement, que des instructions royales ont récemment été données pour apporter des solutions à la problématique des marchands ambulants au Maroc. Or, nous savons, tous que cela fait plus de deux ans que le roi Mohammed VI a donné ses ordres pour remédier à la problématique», lance Fouad Khattabi, SG de l’union.
Celui-ci, qui continue à interpeller le gouvernement, a une nouvelle fois exprimé son souhait de voir une véritable stratégie gouvernementale se mettre en place. «Il est clair que, bien que des instructions aient été données par le souverain il y a plus de deux ans, rien n’a encore été entrepris pour régler définitivement la question des marchands ambulants», déplore le SG de l’UDCA. Ce dernier ajoutera : «Certes, des projets ont été initiés, notamment dans certains arrondissements de Casablanca, mais 60% des personnes qui en ont profité ne sont pas des marchands ambulants».
Le SG de l’UDCA, qui regroupe 80.000 marchands ambulants, tient à souligner qu’il faudra d’abord mettre en place un cadre légal concernant les marchands ambulants avant de parler de stratégie dédiée à ceux-ci. «Il faut d’abord définir ce que c’est qu’un marchand ambulant, et qui doit profiter réellement des projets initiés. Tant qu’il n’y a pas un cadre légal pour ces gens et tant que l’on n’a pas travaillé sur ce dernier, on ne peut prétendre pouvoir régler le problème des «ferracha» au Maroc. Notons enfin que l’UDCA prévoit de développer des «marchés populaires» à travers le royaume.
Il s’agit, d’après le responsable de l’union, qui en a fait l’annonce, de marchés «populaires» qui verront le jour, très bientôt, dans certaines régions. «Plusieurs projets sont prévus par l’union, notamment à Casablanca, Azrou, Khémisset, Khénifra et Fnideq. À Fnideq, par exemple, un marché est presque finalisé. Cette semaine, on va établir la liste des bénéficiaires (400) et d’ici deux à trois mois, ce marché qui s’étend sur un hectare sera prêt», a-t-il déclaré. Et de conclure qu’à Casablanca, des réunions devront se poursuivre pour finaliser les procédures administratives en vue d’acquérir un terrain pour la réalisation d’un projet, lequel, dit-il, sera calqué sur l’expérience italienne.