Lydec : la RSE, partie intégrante de la stratégie de développement
Intégrer les facteurs RSE dans la stratégie d’entreprise n’est pas seulement un impératif moral pour Lydec, mais une condition sine qua non pour assurer sa prospérité à long terme. Le point avec Abdellah Talib, directeur du développement durable, de la communication et de l’innovation du délégataire de l’eau et l’électricité de Casablanca.
Lydec s’engage résolument dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui se déploie aux niveaux stratégique, opérationnel, mais également de pilotage.
Une démarche solidement ancrée
«Cette politique de RSE est non seulement discutée mais également intégrée dans toutes les instances de gouvernance de l’entreprise, traduisant ainsi l’engagement profond de Lydec envers la durabilité et l’éthique», nous indique Abdellah Talib, directeur du développement durable, de la communication et de l’innovation chez Lydec.
Il ajoute que dans le cadre du projet d’entreprise «Synergies 2025», l’entreprise accorde une importance stratégique majeure à la RSE. Cette initiative vise à renforcer son engagement en faveur de la transition durable de son territoire. Plus concrètement, au niveau stratégique, la démarche RSE est guidée par une feuille de route développement durable, élaborée en étroite concertation avec les parties prenantes et alignée sur des référentiels nationaux et internationaux.
Pour assurer une mise en œuvre efficace de cette feuille de route, Lydec a mis sur pied une structure dédiée au pilotage de la RSE, avec un comité éthique et développement durable au sein du conseil d’administration ainsi qu’un comité de direction générale chargé de passer en revue les processus de management transverses.
Cette approche permet à l’entreprise de garantir l’intégration de la RSE dans l’ensemble de ses activités, évitant ainsi la création de structures parallèles ou disjointes. Sur le plan opérationnel, la démarche RSE est solidement ancrée dans son système de management intégré. Cette intégration permet à Lydec de concentrer ses efforts sur l’optimisation de ses processus et la réalisation de ses objectifs de manière cohérente et efficace.
Pour guider cette démarche, la société réalise régulièrement des études de matérialité, consulte ses parties prenantes et actualise sa cartographie des parties prenantes afin de prendre en compte les évolutions du contexte, notamment post-Covid. Ces outils permettent de définir des objectifs RSE pertinents et prioritaires, en phase avec les attentes de ses parties prenantes.
En matière de reporting, Lydec adopte une approche proactive en publiant régulièrement un rapport ESG (environnemental, social et de gouvernance) depuis 2016, démontrant ainsi son engagement envers la transparence et la responsabilité.
Cette initiative volontaire, prise avant même l’obligation réglementaire, témoigne de la volonté de l’entreprise de jouer un rôle de leader dans le domaine de la RSE. Cette démarche rigoureuse et transparente a valu à Lydec des reconnaissances nationales et internationales, en tant qu’entreprise ayant une démarche RSE mature et solide. Preuve à l’appui, Lydec fait partie du «Best Emerging Market Performers», regroupant les 100 entreprises les plus avancées en matière de RSE dans un univers de 36 pays et 30 secteurs d’activité.
Un engagement intégré et transparent
La prise en compte des facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) n’est plus simplement un engagement moral, mais une nécessité stratégique. En effet, intégrer ces critères dans la gestion des risques permet non seulement d’anticiper les défis potentiels, mais également de saisir les opportunités émergentes.
«Lorsque l’on élabore une cartographie des parties prenantes et que l’on réalise une étude de matérialité, cela permet d’identifier à la fois les risques et les opportunités. Ces informations peuvent ensuite être intégrées dans des plans d’action visant à atténuer les risques ou à renforcer la résilience de l’entreprise», relève notre interlocuteur.
Il explique que, parmi ces avantages, l’accès au financement et au marché occupe une place primordiale, des aspects qui méritent davantage d’attention. Un autre avantage souvent sous-estimé de cette démarche est la gestion de la réputation et de l’image de l’entreprise. Dans un contexte où l’image de marque peut faire ou défaire une entreprise, cet aspect revêt une importance capitale. De même, l’attrait de la marque employeur pour les professionnels des ressources humaines constitue un facteur clé dans la compétition pour les talents. Enfin, l’innovation et l’excellence opérationnelle sont stimulées par la prise en compte des facteurs ESG.
En encourageant la recherche de solutions durables et innovantes, cette approche favorise la compétitivité et la pérennité de l’entreprise. Il est essentiel de souligner qu’il n’existe pas de modèle universel dans cette démarche, précise notre source, ajoutant que chaque entreprise doit trouver son propre chemin, en tenant compte de sa taille, de son contexte géographique, réglementaire, et de son historique.
Cependant, une chose est claire pour Abdellah Talib : «Une raison d’être claire et une feuille de route avec des objectifs mesurables, intégrés et évalués sont essentiels», conclut-il.
Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO